Congo-Kinshasa: Décès du brigadier Kabeya Senda - Me Carlos Mopili réclame un procès équitable

Me Carlos Mopili, activiste des droits de l'homme, appelle à l'ouverture d'un procès équitable pour faire la lumière sur la mort du brigadier de 1ère classe Fiston Kabeya Senda, membre de la Police de circulation routière (PCR), tué le lundi 31 mars dans des circonstances encore floues.

Selon le témoignage d'un collègue du défunt, le cortège de la Première ministre Judith Suminwa aurait roulé à contresens, en violation du code de la route.

« Nous, défenseurs des droits de l'homme, sommes là pour défendre la vie humaine, car elle est sacrée. Nous parlons d'une mort dans des circonstances infractionnelles qui doit être traitée dans une procédure de flagrance. Il y a un témoin : son collègue, qui a vécu la scène d'enlèvement et de torture, et qui a appris le décès de son compagnon », a déclaré Me Carlos Mopili.

Polémique et enquête en cours

Des allégations circulent sur les réseaux sociaux, accusant les gardes du corps de la Première ministre d'avoir battu à mort le brigadier Kabeya Senda après qu'il aurait intercepté leur cortège pour une infraction routière. Une vidéo virale montre un agent de police anonyme affirmant que le défunt a été « exécuté » dans l'exercice de ses fonctions :

« Mon collègue a été tué alors qu'il ne faisait que son travail », dénonce-t-il.

Cependant, la Police nationale congolaise (PNC) qualifie ces affirmations de désinformation. Dans un communiqué signé par Mavungu Mangoma Julien, le Service d'information et de communication de la PNC a annoncé l'ouverture d'une enquête pour élucider les circonstances exactes de ce décès.

« La justice militaire est saisie, et les investigations visent à identifier les auteurs pour les traduire devant la loi », précise le communiqué.

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