Madagascar: Favoritisme - Un directeur de l'APMF incarcéré

Le Bianco fait part de l'incarcération du directeur des ressources humaines de l'APMF. Des cas de népotisme, de favoritisme et de corruption dans des recrutements en sont la cause.

Corruption, favoritisme et népotisme. Selon un article publié sur le site web du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), hier, ce sont les mots qui ont conduit à la traduction devant la justice du « directeur des ressources humaines » de l'Agence maritime, portuaire et fluviale (APMF).

« À l'issue de deux présentations consécutives des suspects devant le parquet du Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo, les 25 et 31 mars 2025, le directeur des ressources humaines ainsi qu'un membre de sa famille proche ont été placés en détention provisoire, tandis qu'un autre individu issu de sa famille proche a été soumis à un contrôle judiciaire », rapporte le Bureau d'Ambohibao.

L'enquête se poursuit

Il s'agit de l'issue d'une enquête déclenchée par « de multiples doléances reçues depuis 2021 », ajoute l'entité anti-corruption. Le Bianco affirme que les investigations ont mis en lumière « des irrégularités flagrantes dans les procédures de recrutement effectuées durant la période de 2015 jusqu'à 2024 ». Selon le Bureau d'Ambohibao, toujours, les enquêteurs ont découvert des conflits d'intérêts « entre un membre de la commission de recrutement et six employés nouvellement recrutés ».

Des incohérences administratives, des communications téléphoniques et des interactions sur les réseaux sociaux « ont confirmé les liens suspects entre les personnes impliquées », soutient le Bianco. À la lecture du texte publié sur le site web de l'entité de lutte contre la corruption, la traduction devant la justice du responsable auprès de l'APMF et de ses complices présumés n'est qu'une étape.

Affirmant des doutes « sur l'intégrité des processus de recrutement » au sein de l'APMF, le Bureau d'Ambohibao indique que l'enquête sur ce dossier se poursuit. Dans la conclusion de la publication sur son site web, il précise que « les enquêtes (...) concernant le processus de recrutement de 2024 se poursuivent afin de déterminer l'étendue des responsabilités et de traduire en justice tous les individus impliqués dans ces actes de corruption et de népotisme ».

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