Madagascar: Grippe - Les hôpitaux pour enfants débordés

La grippe sévit à Antananarivo. Les hôpitaux pour enfants font face à une forte affluence de patients.

Saturés, les hôpitaux peinent à gérer la situation. La file d'attente est longue devant les bureaux des médecins dans les hôpitaux pour enfants d'Antananarivo en ce moment. « C'est la première fois que je vois autant de gens ici, depuis six ans que j'emmène souvent mon enfant pour un suivi médical ou pour une consultation dans cet hôpital. Nous sommes au 14e rang, mais derrière nous, il y a encore au moins une dizaine de malades », témoigne Fanantenana, une mère de famille qui a amené son enfant chez un pédiatre de l'hôpital pour enfants d'Ambohimiandra, lundi matin. Une forte affluence de patients en consultation externe a également été observée à l'hôpital pour enfants de Tsaralalàna hier.

La plupart de ces petits patients souffrent de grande fatigue, de courbatures, de toux, de frissons, de rhume, de forte fièvre et de maux de tête. Des pédiatres affirment qu'une « forte » grippe, provoquée par un virus, sévit actuellement et attaque ceux qui ont une faible immunité. « Nous sommes débordés ! », soutiennent des médecins des services et des hôpitaux pédiatriques publics à Antananarivo, face à la propagation de cette maladie.

Les hôpitaux sont saturés. « L'effectif des enfants hospitalisés a augmenté. Nous ne pouvons pas refuser de patients, donc tous les enfants en attente de lit sont regroupés dans le service des urgences. Nous avons contacté d'autres hôpitaux pour savoir s'ils ont des places disponibles, mais apparemment, eux aussi ont des difficultés à installer des patients », indique une source auprès d'un hôpital pour enfants.

Sous oxygène

Les pédiatres des autres hôpitaux contactés affirment qu'ils sont pleins. « Il y a beaucoup de malades », indiquent-ils. La plupart des enfants hospitalisés sont atteints de bronchiolite et sont sous oxygène. « Les patients doivent rester à l'hôpital en cas de complications. C'est le cas lorsqu'ils présentent une détresse respiratoire. Lorsque leur état de santé ne présente plus de risque, nous les autorisons à rentrer, mais ils doivent revenir ici tous les jours pour le suivi, jusqu'à ce qu'ils se rétablissent complètement », explique un médecin traitant.

Malgré cette forte affluence de patients, nos sources hospitalières indiquent qu'elles arrivent encore à gérer la situation pour le moment. L'an dernier, lors de la forte hausse des cas de bronchiolite, un service de pédiatrie a été ouvert temporairement au Centre hospitalier universitaire d'Andohatapenaka pour accueillir les enfants non admis dans les hôpitaux pour enfants. « Ce n'est pas encore nécessaire pour le moment. De toute façon, face à la baisse du nombre de personnels médicaux dans les hôpitaux, la tâche sera lourde, étant donné que c'est nous qui devrions faire le suivi des patients ici et à Andohatapenaka. Ce qui est urgent, c'est de renforcer les sensibilisations pour encourager la population à respecter les mesures barrières et à appliquer les mesures d'hygiène pour prévenir cette maladie », indique un médecin.

Le ministère de la Santé publique note que le seuil épidémique de la grippe n'est pas atteint. Par rapport aux cas de bronchiolite qui saturent les hôpitaux, la source auprès de ce ministère rassure qu'il n'y a pas de raison majeure de s'inquiéter.

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