Tunisie: Légitimité administrative

1 Avril 2025

Encore une fois, le Chef de l'Etat monte au créneau pour réaffirmer que dans le nouvel esprit de la Constitution, l'utilité est et restera le seul baromètre de la légitimité. Tout doit être mérité. C'est dire que dans notre politique actuelle de développement national, il n'y a plus de place à l'oisiveté, au superflu ou encore à l'inanité, seuls priment l'engagement, l'efficacité et la conformité.

Autant de principes qui doivent impliquer aussi bien les personnes que les instances, structures et autres administrations publiques.

Et c'est bien là le fond même du message du Président de la République lors de son entretien, le 24 mars, avec la Cheffe du gouvernement. Un message qui rappelle que les enjeux de la prochaine étape sont trop importants pour se laisser aller. La création de richesses, le soutien à la croissance et la garantie d'un développement durable sont, plutôt et avant tout, une responsabilité collective.

Ce rappel intervient au moment où certaines structures administratives, tout comme certains responsables, sont devenus, depuis quelque temps, beaucoup plus des charges lourdes pour les finances publiques qu'un appui à notre politique socioéconomique,

La rupture avec cette catégorie doit être donc, comme le recommande le Chef de l'Etat, non seulement immédiate, mais surtout catégorique. La priorité est désormais à la mobilisation totale pour servir efficacement les intérêts stratégiques du pays.

L'appel d'ailleurs à la réorganisation de certaines structures, et même à la suppression d'autres, atteste d'un nouveau code de conduite qui, une fois assimilé et bien géré, ne manquera pas de permettre à notre économie de retrouver rapidement son équilibre et à notre système social sa solidité et son assurance.

Cela est d'autant plus vrai que la négligence, l'immobilisme et le manquement aux responsabilités ont beaucoup coûté à l'Etat aussi bien en temps, en qualité des services qu'en budget. Les multiples et importants projets et autres programmes mis en instance, mal conçus ou carrément bloqués confirment ce diagnostic.

Cette nouvelle orientation retenue est, de ce fait, tout à fait irréversible pour que l'administration retrouve son sens moral, sa vocation et surtout sa crédibilité. Et ce n'est certainement pas un hasard si le Président de la République rappelle que des dizaines de milliers de diplômés universitaires et de titulaires de doctorat sont pleinement motivés et déterminés à «contribuer à la libération et au développement de la Nation». Cela laisse entendre, de toute évidence, que la purge administrative serait imminente et globale, surtout que les exigences, actuelles et futures, sont tellement critiques qu'elles ne permettent plus de gâchis.

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