Afrique: CAN U17 - Comment la CAF a mis fin à la fraude sur l'âge des jeunes joueurs

Les seize équipes qui participent à la CAN U17 au Maroc ont désormais joué leur premier match. Ce mercredi 2 avril marque un jour de pause dans la compétition avant la reprise demain, avec notamment le deuxième match du pays organisateur le Maroc qui affrontera la Zambie. Une compétition qui a longtemps été marqué par les suspicions de fraudes quant à l'âge réel des joueurs. Mais depuis 2011, la CAF a mis en place un dispositif réglementaire pour s'assurer de l'âge véritable des joueurs.

Avant la compétition, toutes les équipes doivent soumettre leurs joueurs à un test IRM du poignet. L'IRM évalue la maturation osseuse du poignet gauche pour déterminer l'âge biologique du joueur. Mise en place en 2011, la réglementation s'est durcie avec de potentielles disqualifications. Selon le règlement, les tests ont obligatoirement lieu avant la phase des qualifications et potentiellement juste avant le tournoi. Selon le règlement toujours, si quatre joueurs ou plus sont déclarés non éligibles, c'est l'équipe entière qui est éliminée.

Avant la compétition, le Burkina Faso s'est vu priver de 8 joueurs, mais a tout de même pu aligner une équipe au Maroc. Le coach Oscar Barro a dû s'adapter à la dernière minute. « J'ai mon capitaine même qui n'est pas venu, ça veut dire que c'était mon métronome qui n'a pas été retenu. J'ai mon meilleur milieu qui n'est pas venu, ainsi que mon meilleur latéral. Tout mon couloir est absent. Donc il faut parer à tout ça d'un coup. Mais, nous sommes des entraîneurs, nous sommes des compétiteurs, il faut faire avec et trouver tout de suite la solution. »

La plupart des fédérations saluent la mise en place de cette réglementation, mais les disqualifications lors des phases préliminaires de la Guinée, de la Guinée-Bissau et de la Sierra Leone ont créé de la déception. Et pour certains sélectionneurs, le calcul de la masse osseuse ne permet pas toujours d'attester formellement qu'un joueur a plus de 17 ans. L'entraîneur des cadets sénégalais Papy Ibrahima Faye s'est exprimé à ce sujet. « Un garçon peut être réellement un U17, mais avec les charges d'entraînement, avec l'alimentation, avec les conditions de vie, l'enfant peut grandir plus vite qu'un autre de la même catégorie. »

Le corps médical, lui, affirme que ces tests sont très fiables.

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