Selon la Banque africaine de développement, près de 600 millions de personnes en Afrique vivent dans la précarité énergétique, privées d'un accès fiable à l'électricité. Dans de nombreuses grandes villes, les coupures et délestages sont devenus monnaie courante. C'est notamment le cas à Kinshasa, en République démocratique du Congo, où il est difficile de produire suffisamment de courant pour une mégapole de 17 millions d'habitants.
En cette fin de matinée, la commune de Lingwala, au centre de Kinshasa, vibre au son des motos, des klaxons, mais aussi des groupes électrogènes postés devant les différents commerces, comme celui de Théophile : « On ne peut pas travailler parce qu'il n'y a pas d'électricité. C'est pour cela que notre patron a acheté le générateur. Pour nous faciliter le travail. »
Même constat au bar de Georges. Pour lui, les coupures régulières s'expliquent par la vétusté du réseau. « Il y a souvent des coupures ici. Plusieurs fois, dans tous les secteurs, il n'y a pas de nouveaux câbles », « Tout cela, ce sont les anciens, dit-il en pointant. Cela ne marche pas », pointe-t-il.
Du courant « au moins une fois par jour »
Des coupures qui agacent Sylvie, l'une de ses clientes. « On est habitués à vivre dans le noir à Kinshasa. On peut avoir du courant pendant une semaine, puis deux jours sans. C'est toujours comme cela ! » « Mon téléphone est éteint depuis ce matin parce que je n'ai pas pu le charger cette nuit », ajoute-t-elle.
Rebecca, une autre Kinoise se dit plutôt chanceuse au niveau de la fourniture électrique. Dans son quartier, confie-t-elle, « il y a du courant au moins une fois par jour ».