Afrique de l'Ouest: Le Stablecoin cNGN du Nigéria se heurte à des obstacles en matière d'adoption, les marchés boursiers se montrant réticents

TLDR

  • L'Africa Stablecoin Consortium (ASC) a entamé des pourparlers avec les bourses de crypto-monnaies Yellow Card et Roqqu en vue de l'inscription de cNGN, le premier stablecoin nigérian approuvé par les autorités de régulation.
  • Bien que les deux entreprises aient confirmé les discussions, aucune ne s'est engagée à soutenir le jeton, a rapporté TechCabal
  • Le cNGN, garanti à hauteur de 1:1 par le naira, est déjà coté sur les bourses nigérianes Busha et Quidax.

L'Africa Stablecoin Consortium (ASC) a eu des discussions préliminaires avec les bourses de crypto-monnaies Yellow Card et Roqqu pour coter cNGN, le premier stablecoin nigérian approuvé par les autorités de régulation. Bien que les deux entreprises aient confirmé les discussions, aucune ne s'est engagée à soutenir le jeton, a rapporté TechCabal.

Le cNGN, soutenu à hauteur de 1:1 par le naira, est déjà coté sur les bourses nigérianes Busha et Quidax. Mais une adoption plus large - en particulier pour les envois de fonds et les transferts transfrontaliers - nécessite l'accès à des plateformes d'envergure panafricaine. En l'absence de telles cotations, les ambitions de croissance d'ASC risquent de s'arrêter.

Jason Marshall, directeur de l'exploitation de Yellow Card, a déclaré que la société prenait les projets réglementaires au sérieux mais restait sélective, citant la garantie de capital et les réserves vérifiées comme exigences minimales. Le PDG de Roqqu, Eseoghene Onomor, s'est fait l'écho de ce sentiment, notant que l'inscription doit être motivée par la demande des utilisateurs, qui reste faible. Alors que l'ASC envisage que le cNGN fasse partie d'un réseau régional de stablecoins, l'hésitation des bourses reflète l'incertitude quant aux cas d'utilisation nationaux et à l'appétit du marché. L'utilité du stablecoin reste remise en question sans le soutien d'une plateforme plus large.

Points clés à retenir

En Afrique, les monnaies stables apparaissent comme des outils pour les transferts de fonds et le commerce transfrontalier, mais leur adoption dépend de l'infrastructure, de la confiance et de l'adéquation avec le marché. Bien qu'il fasse partie du programme d'incubation de la SEC du Nigeria, le cNGN est confronté à un chemin d'accès difficile.

Les bourses veulent avoir l'assurance de réserves solides, d'un soutien institutionnel et d'une demande claire avant de procéder à la cotation. Cela reflète une tendance plus large sur les marchés cryptographiques africains : les utilisateurs et les plateformes restent prudents après des années d'incertitude réglementaire et de jetons volatils.

Pour le cNGN, la voie du succès pourrait consister à prouver son utilité dans le monde réel, au-delà du simple fait d'être un naira numérique. Les intégrations avec les réseaux de paiement, l'utilisation dans le commerce intra-africain ou un règlement transfrontalier fiable pourraient être des facteurs de pertinence. Sans cela, le stablecoin risque de devenir redondant dans un pays où les transferts bancaires sont instantanés et peu coûteux. Le défi n'est pas seulement technique, il est aussi stratégique. Pour réussir, le cNGN doit aller au-delà de la conformité et démontrer clairement sa valeur pour les utilisateurs et les institutions qui naviguent dans l'écosystème financier africain en pleine évolution.

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