Le débat sur le projet Base Toliara continue de faire couler beaucoup d'encre. Hier, c'était au tour de l'Observatoire national des droits humains (ONDH) de monter au créneau. Selon son communiqué, plusieurs atteintes aux principes universels des droits humains ont été constatées, qui vont à l'encontre des engagements internationaux ratifiés par Madagascar, notamment la Déclaration universelle des droits de l'Homme (DUDH) et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).
En tout cas, tout en exprimant son inquiétude, l'ONDH soutient que l'interdiction des manifestations citoyennes contre le projet Base Toliara constitue une violation flagrante du droit fondamental à la liberté d'expression et à la réunion pacifique, garantie par l'article 21 du PIDCP. « Ce droit permet aux citoyens d'exprimer leurs opinions et de revendiquer la protection de leurs droits, notamment en matière de préservation de l'environnement et de la qualité de vie », peut-on lire dans le communiqué.
L'ONDH demande plus de transparence sur les impacts environnementaux et sanitaires du projet, tout en dénonçant l'arrestation arbitraire des leaders des mouvements citoyens opposés à celui-ci. « Le projet Base Toliara affecte directement les communautés vulnérables vivant sur et autour du site d'exploitation, sans qu'un processus de consultation transparent et inclusif ait été respecté », soutient le communiqué.
L'ONDH appelle ainsi les autorités compétentes à garantir le droit des citoyens à manifester pacifiquement et à exprimer librement leurs opinions, sans crainte de répression ou de sanction injustifiées. Il est également essentiel, selon l'ONDH, d'assurer une transparence totale sur les études d'impact environnemental et sanitaire, en particulier celles concernant les risques liés à la radioactivité et à l'impact sur l'écosystème local, et de rendre publiques ces informations dans les meilleurs délais.