En Afrique du Sud, une délégation d'officiels rentre optimiste d'une visite avec plusieurs représentants américains à Washington. Une rencontre très attendue et annoncée depuis plusieurs semaines, dans un contexte de tensions entre les deux partenaires commerciaux.

La délégation sud-africaine qui était à Washington est rentrée satisfaite. L'objectif de ce déplacement était de continuer le dialogue entamé par l'ambassadeur Ebrahim Rasool, expulsé des États-Unis depuis. Il a donc été question d'expliquer la politique intérieure sud-africaine, notamment sur la récente loi d'expropriation, qui est dans le viseur deDonald Trump.

Depuis son retour au pouvoir, il multiplie les attaques et les coupes d'aides envers l'Afrique du Sud qui ne répond que par le dialogue et la diplomatie. C'était d'ailleurs tout l'enjeu de cette visite ponctuée de rencontres avec plusieurs hauts fonctionnaires américains, comme le responsable des affaires africaines.

« Nous pensons que ces dialogues aideront l'administration actuelle à mieux comprendre la position de l'Afrique du Sud sur des questions essentielles, en optant pour une perspective plus nuancée », espère Chrispin Phiri, porte-parole du département des relations internationales.

Notamment sur la question de la redistribution des terres et de l'expropriation en Afrique du Sud, qualifiée par la Maison Blanche de discriminations envers les fermiers blancs. « Nous les avons trouvés très réceptifs », commente Clayson Monyela, responsable de la diplomatie publique au bureau des Affaires étrangères. Et d'ajouter : « Il y avait une écoute attentive et je crois qu'ils ont bien intégré nos clarifications sur le fait que nous ne comptons pas confisquer des terres à qui que ce soit par exemple ! Et c'était important car ces hauts fonctionnaires ont de l'influence auprès du chef de l'État lui-même ».

Le nouvel ambassadeur sud-africain aura donc la lourde tâche de poursuivre ces échanges avec la Maison Blanche. Mais pour l'instant, Pretoria n'a pas encore annoncé son nom.