Au Soudan, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) subissent, depuis le début de l'année, de lourdes pertes infligées par l'armée. Les États de Sennar, d'Al Jazeera, du Nil Blanc, ainsi que la capitale Khartoum, sont désormais sous contrôle de l'armée, qui détient pratiquement le centre du pays. Mardi 2 avril, des combats ont éclaté autour de la ville d'El-Obeid, située dans le Kordofan du Nord, entre l'armée et les paramilitaires des FSR.
El-Obeid, ville clé du Kordofan du nord, a été encerclée par les FSR dès le début du conflit en 2023. Cependant, l'armée a réussi à briser le siège de la ville en février 2024, et depuis, elle a été régulièrement la cible de bombardements incessants des FSR.
Le 2 avril, tôt le matin, les FSR, soutenues par des troupes récemment retirées de Khartoum, ont lancé une nouvelle attaque contre El-Obeid. Cependant, elles ont été stoppées à l'ouest de la ville, où elles ont subi de lourdes pertes, selon les informations fournies par l'armée.
Par ailleurs, au Kordofan du Sud, les FSR, soutenues par les forces d'Abdelaziz el-Helou, ont attaqué la veille, lundi 1eᣴ avril, Khour al Dilb. Selon le réseau indépendant des médecins soudanais, 12 civils ont perdu la vie dans des combats qui ont eu lieu dans les quartiers résidentiels. L'armée a annoncé avoir repris le contrôle de cette localité.
Dans le Darfour du Nord, à El-Facher, les FSR ont également subi un revers lorsque l'armée a mené ce qu'elle a qualifié d'« attaque préventive ». Les FSR tentaient d'avancer vers le sud de la ville, mais ont été repoussées. Plusieurs véhicules armés ont été détruits et des dizaines de combattants des FSR ont trouvé la mort.
Menaces et renforts des FSR
Malgré cette série de pertes, Abderrahim Daglo, le numéro 2 des FSR, a menacé d'attaquer l'État du Nord et l'État du Nil. Dans une vidéo où il apparaît entouré de ses hommes, il a affirmé que 2 000 véhicules se dirigeaient vers ces régions.
L'armée soudanaise contrôle désormais la majeure partie du territoire national et se prépare à reprendre le contrôle du Darfour. À l'exception de la ville d'El-Facher, toujours encerclée, les cinq États du Darfour sont aux mains des FSR.