Cote d'Ivoire: Pdci-Rda/Tidjane Thiam - « Pourquoi j'ai levé les sanctions contre les militants »

Invité de TV5 Monde, le 31 mars, le président du Pdci-Rda, Tidjane Thiam, a affirmé que Valérie Yapo veut sa destitution. « (...) On nous informe qu'elle a modifié ses demandes. Ce qui, selon les avocats, ne serait pas conforme à la loi. Elle a désormais formulé une nouvelle série de requêtes visant notamment à me destituer de mes fonctions et nommer un administrateur provisoire (...) », a-t-il déclaré.

Et d'ajouter : « Nous comptons 392 délégués en Côte d'Ivoire. Or, il s'agit ici d'un seul délégué. Dans un esprit d'apaisement, j'ai estimé qu'il valait mieux lever cette sanction afin de permettre à cette personne d'intégrer le bureau politique et d'assister à la réunion. Ce qui lui a été accordé ».

Le successeur de Henri Konan Bédié s'étonne qu'en dépit de la levée des sanctions, Valérie Yapo ait toujours saisit la justice ivoirienne.

« Notre surprise reste cependant relative, car on nous demande de poursuivre cette procédure le 2 avril. Pour nous, celle-ci était déjà caduque, puisque son objectif initial était de permettre à cette personne d'assister à la réunion. Et cela a été fait », a déclaré Tidjane Thiam.

Au cours de cet entretien accordé à la chaine de télévision française, le président du Pdci-Rda s'est prononcé sur l'absence de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé sur la liste électorale.

Selon lui, pour qu'une démocratie fonctionne, « il faut arriver à dépasser un certain nombre de conflits qui ont posé un problème dans notre pays. Et, quels que soient les sentiments des uns et des autres, je pense qu'un geste d'apaisement et de générosité qui permettrait à chacun d'être candidat et de régler tout ce passif une fois pour toutes, serait une bonne chose. C'est pour cette raison que nous parlons d'élections inclusives. Cela est toujours possible, nous avons a vu le cas du Sénégal. Dans tout pays, on peut changer une situation qui n'est jamais bloquée définitivement ».

Répondant à la question relative à la création de la Coalition pour l'alternance pacifique en Côte d'Ivoire (Cap Côte d'ivoire), Tidjane Thiam a indiqué que ce groupement de 25 partis politiques n'envisage pas, pour le moment, une candidature commune.

« On n'en a pas parlé. On a dit que ce n'est pas une organisation politique. C'est une coalition pour réunir les conditions d'une élection équitable, transparente, etc. Donc, chaque parti garde son identité, son idéologie. Et on a choisi le mot "coalition" exprès, pour une alternance pacifique. Car je crois que la Côte d'Ivoire a désespérément besoin d'alternance », a-t-il soutenu.

Du compte rendu de maître Sui-Bi Goré, à l'issue de l'audience du 28 mars, il ressort que la plaignante a modifié sa plainte et demandé à la juge des référés de suspendre tous les organes mis en place par le président Tidjane Thiam qu'elle accuse d'avoir été irrégulièrement élu à la tête du Pdci-Rda.

Ce 2 avril, la juge des référés doit se prononcer sur les différentes demandes de Valérie Yapo, ex-déléguée communale d'Akoupé.

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