Cote d'Ivoire: Le PDCI secoué par une affaire politico-judiciaire

Hier, mercredi 2 avril, les avocats du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) étaient au tribunal des référés d'Abidjan, pour répondre à une assignation en justice portée par une militante du PDCI. Celle-ci, Valérie Yapo, conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti.

Il est midi. Plusieurs dizaines de personnes marchent pacifiquement près du palais de Justice. En tête de cortège, des députés du PDCI, écharpe orange/blanc/vert en bandoulière, tentent d'entrer dans le tribunal. Mais ils se heurtent à un cordon des forces de police.

À travers cette action, ces députés veulent montrer qu'ils désapprouvent les procédures judiciaires intentées contre Tidjane Thiam, le président de leur parti. « C'est un combat pour la démocratie, pour la justice, pour une démocratie apaisée dans notre pays, nous explique Simon Doho qui dirige le groupe parlementaire du PDCI. Nous ne pouvons pas accepter que des gens utilisent des artifices (...) pour empêcher notre président d'accéder à la présidence de la République de Côte d'Ivoire ! »

Tout est parti d'une assignation devant la justice, portée par Valérie Yapo, une militante du PDCI. Cette sympathisante remet notamment en question la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du parti. Le président du PDCI a été à près de 96 % lors d'un congrès en décembre 2023. Il a tout récemment renoncé à la nationalité française pour être éligible à la présidentielle d'octobre.

Mais ses détracteurs estiment qu'il n'est plus Ivoirien, en vertu de l'article 48 du Code de la nationalité, qui stipule qu'un « Ivoirien majeur » perd la nationalité ivoirienne « s'il acquiert volontairement une nationalité étrangère, ou qui déclare reconnaître une telle nationalité ».

Après une audience à huis clos, Valérie Yapo n'a pas souhaité dévoiler le fond du dossier. « Ça s'est déroulé dans un climat simple, sans problème. Il n'y a pas d'animosité. Rien du tout. La défense de Monsieur Thiam a parlé. On a fait le point, puisque la dernière fois, on avait fait des propositions. Et la juge a simplement ramené l'affaire au 11 avril 2025 pour donner sa décision ».

D'ici là, le PDCI maintient ses activités, avec samedi, l'organisation d'un bureau politique à Yamoussoukro. Principal objectif : décider d'une date pour la convention d'investiture du parti.

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