L'Association d'appui et d'éveil pugsada organise, du 2 au 4 avril 2025, à Koupéla, dans le Centre-Est, une session de formation à l'intention de 25 parties prenantes impliquées dans la gestion intégrée des cas de violences liées au sexe.
L'Association d'appui et d'éveil pugsada poursuit ses initiatives pour contrecarrer les violences basées sur le genre (VBG). A cet effet, elle organise, du 2 au 4 avril 2025, à Koupéla, dans la région du Centre-Est, une session de formation à l'intention de 25 parties prenantes impliquées dans la gestion intégrée des cas de violences liées au sexe.
Trois jours durant, les participants seront outillés à l'identification, au référencement et à la prise en charge des survivants de VBG de manière holistique et inclusive. Ils sont composés, entre autres, d'organisations de personnes handicapées, de la société civile, de leaders communautaires, de responsables religieux et d'acteurs de la justice.
La chargée de projet Impact-BF au sein de l'Association d'appui et d'éveil pugsada (ADEP), Ivette Tiendrebéogo, a rappelé que les VBG demeurent une réalité préoccupante affectant profondément les communautés. Face à ce fléau, a-t-elle dit, il est impératif d'adopter des approches coordonnées et efficaces impliquant l'ensemble des acteurs engagés. C'est dans cette optique, a ajouté Mme Tiendrebéogo, que cette formation prend tout son sens.
La chargée de projet Impact-BF au sein de l'ADEP a également fait savoir que cette session va permettre de mieux agir et surtout d'assurer une prise en charge adaptée et digne aux survivants de VBG. La représentante de la directrice provinciale en charge de l'action humanitaire du Kourittenga, Oubda Rakiéta, a indiqué que les inégalités de genres et les violences faites aux femmes et aux filles constituent des entravent majeures au développement durable et à l'épanouissement des communautés.
Elle a relevé que les VBG sont une réalité dans le Kourittenga et nombreux sont ces femmes et filles qui en subissent. Mme Oubda a soutenu que cette session est la bienvenue en ce sens qu'elle va contribuer à prévenir les violences liées au sexe et à prendre en charge les femmes et les filles qui sont victimes chaque jour. « Elle va permettre également aux participants de plaider pour un environnement plus protecteur et plus équitable », a-t-elle souhaité.
Le Napaambumb Naaba, un participant, par ailleurs représentant de Naaba Yemdé de Koupela, s'est réjoui de l'initiative de la formation. Pour lui, les VBG sont des pratiques courantes dans les communautés et qui sont souvent ignorées. La session, à l'écouter, sera une belle occasion d'éveiller la conscience des participants sur l'existence du fléau.
Le Napaambumb Naaba a promis que, de retour dans leurs familles, les bénéficiaires de la formation seront des porteurs de messages de sensibilisations à l'endroit des populations. Financé par la Coopération autrichienne pour le développement et l'ONG Light for the world, le projet Impact-BF est prévu pour être mis en oeuvre sur une période de 18 mois.