Burkina Faso: Moussa Zamtako dit TV5, opérateur économique de la région du Centre-Nord - « Chaque Burkinabè doit participer, à sa manière, au retour de la paix au Faso »

Dans le cadre de la IIe édition des Journées nationales d'engagement patriotique et de la participation citoyenne, Sidwaya est allé à la rencontre, le mardi 1er avril 2025, de Moussa Zamtako alias TV5, un opérateur économique pleinement engagé dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble dans la région du Centre-Nord. Dans cette interview, il explique le sens de son engagement et invite les Burkinabè à soutenir les efforts en cours pour la reconquête du territoire national.

Qui est TV5 ?

Je suis Moussa Zamtako alias TV5, secrétaire chargé de la décentralisation en relation avec les collectivités territoriales du patronat burkinabè. Je fus aussi président régional de la Chambre du commerce et d'industrie du Centre-Nord et ancien premier vice-président de la délégation spéciale régionale du Centre-Nord. Je suis Président directeur général (PDG) du Group alimentation TV5. Je suis également dans le commerce des noix d'anacarde et du sésame à l'étranger. Je suis en train de me lancer dans l'hôtellerie.

Depuis le lancement du Fonds de soutien patriotique, vous ne cessez d'apporter votre soutien financier et matériel à l'effort de paix. Pourquoi cet engagement constant ?

Je m'engage quotidiennement dans les actions de promotion de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble pour un retour de la paix au pays des Hommes intègres, parce que je suis avant tout un fils du Burkina Faso. Je n'ai d'autre pays que le Burkina Faso, la mère patrie. Je suis né ici et j'ai grandi ici et je mourrai dans mon pays par la volonté de Dieu.

Pourquoi ne dois-je pas m'engager pour le retour de la paix ? Pourquoi ne pas contribuer au développement de mon pays ? Je ne soutiens personne. Je me soutiens moi-même. Si le Burkina Faso tombe, nous tomberons tous. Nous sommes des commerçants et nous ne voulons rien que la paix. Chaque Burkinabè doit savoir que le développement de son secteur d'activité dépend de la sécurité.

Sans la paix, comment peut-on mener le commerce. C'est vrai que nous soutenons le gouvernement mais nous serons les premiers bénéficiaires de cette paix retrouvée. Par exemple, actuellement du fait de l'insécurité, une partie des marchés des localités de notre région est fermée. Vous constatez que tous les commerçants de ces localités vivent actuellement avec nous ici à Kaya du fait de l'insécurité. Une fois qu'il y aura la paix et que ces commerçants repartent dans leurs villages d'origine, cela va relancer les activités économiques. Socialement, si Dieu t'accorde la richesse, tu dois être reconnaissant, en utilisant cette fortune pour soutenir les personnes nécessiteuses.

D'une manière directe ou indirecte, nous avons tous nos parents parmi les déplacés internes ou victimes des attaques terroristes. C'est pourquoi, nous ne cessons de soutenir les personnes en difficultés.

Pouvez-vous revenir sur quelques soutiens apportés dans le cadre de l'effort de paix ?

Je ne pense pas qu'il est nécessaire de recenser mes différents actes de solidarité envers les personnes nécessiteuses. Je ne reviendrai pas non plus sur mes contributions à l'effort de paix lancé par les plus hautes autorités. Parce que je le fais pour Dieu, moi-même et mon pays. Il y a des gens qui font plus ou moins que moi, mais ils ne se sont jamais signalés publiquement.

C'est la conjugaison des soutiens des uns et des autres qui permettra au Burkina Faso de retrouver sa paix d'antan. Sinon, notre soutien a été de diverses formes collectivement ou individuellement envers les Forces de défense et de sécurité (FDS), les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les déplacés internes et les populations-hôtes vulnérables. Et nous allons toujours continuer à soutenir les personnes démunies.

D'aucuns disent que vos actes de solidarité visent à baliser le terrain pour l'échiquier électoral à venir. Que répondez-vous à ces avis ?

Rire ! C'est vrai que chacun peut penser et parler comme il le souhaite. Mais leurs pensées ou avis ne sont pas forcément avérés. Pourquoi certains opérateurs économiques ne participent pas à l'effort de paix ? Même s'ils ne veulent pas être des élus locaux, ils doivent aimer leur pays. Pour le moment, c'est une question de survie de la nation. Si les gens estiment que c'est un poste politique que je guette, je n'ai jamais fait la politique pour être là où je suis. Je n'ai jamais occupé non plus un poste politique.

La politique ne peut pas rendre quelqu'un riche sans ses efforts personnels soutenus par la volonté de Dieu. Je le fais par l'amour de Dieu et non pour une récompense quelconque. Ceux qui parlent ignorent TV5. Dans mon quartier natal ou dans ma famille biologique, je mène des actions caritatives. Ces propos ne me feront pas fléchir dans mon élan de solidarité. Cependant, en tant que citoyen burkinabè bénéficiant des droits civil et politique, je peux faire de la politique si je le souhaite et si la loi ne m'interdit pas. Je ne me suis pas d'abord décidé pour faire la politique. Je ne peux pas non plus parler du futur. Je ne répondrai donc pas aux paroles de demain.

Nous sommes dans le mois d'engagement patriotique et de participation citoyenne. Quelles sont les actions de solidarité déjà menées ?

Comme je l'ai dit plus haut, je ne dévoilerai pas mes actes de solidarité. Mais je sais que dans ce mois d'engagement patriotique et de participation citoyenne, je mène des actions de soutien aux personnes défavorisées et aux acteurs du secteur informel durement affecté par la crise sécuritaire. C'est pourquoi, nous avons l'obligation de soutenir les petits commerçants.

Nous accompagnons toutes les couches socioprofessionnelles pour le maintien de la paix et de la cohésion sociale surtout dans le domaine de l'enseignement, parce que l'éducation est la base du développement de toute nation. Nous soutenons également les veuves et orphelins, les FDS, les VDP, les déplacés internes et l'éducation. Je profite de cet entretien pour traduire toute ma reconnaissance aux plus hautes autorités pour les énormes efforts consentis pour la réinstallation de plusieurs villages de la région.

Toute chose qui permet de relancer les activités commerciales dans ces localités reconquises. Et nous implorons Dieu pour qu'il donne la force aux décideurs pour la reconquête totale du territoire national afin de relancer des activités économiques. Je remercie le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré et le gouvernement burkinabè pour les actions de sécurisation. Je fais également une mention spéciale au gouverneur de la région du Centre-Nord, Blaise Ouédraogo, pour ses actions de promotion de la paix et du vivre-ensemble. Je prie également que Dieu protège les FDS et VDP pour leur sacrifice ultime pour la reconquête du territoire.

Quel appel avez-vous à l'endroit des filles et fils de la région du Centre-Nord pour leur contribution pour le retour de la paix au Faso ?

J'appelle toutes les filles et fils de la région du Centre-Nord, qu'ils soient sur le territoire national ou à l'extérieur, à une union sacrée, à la cohésion sociale et à l'entraide. Je les invite à rester comme un seul homme, main dans la main, pour sortir notre pays de l'hydre terroriste et des griffes de l'impérialiste. Nous devrons taire nos divergences pour l'intérêt supérieur de la nation.

Je les exhorte à soutenir les autorités de la Transition pour la victoire finale contre les ennemis du peuple. Car un adage moaga dit : « On ne doit pas essuyer la bouche tant qu'on ne finit pas de boire le lait ». Pour dire que nous ne devons pas nous fatiguer de soutenir la Transition dans ses efforts de reconquête du territoire national avant la victoire finale contre le terrorisme.

 

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