Ile Maurice: Retards accumulés sur plusieurs projets

Les projets d'infrastructure, y compris les routes et les ponts, sont réalisés par le ministère des Infrastructures nationales à travers la Road Development Authority (RDA). De nombreux investissements ont été effectués afin de réduire les embouteillages aux heures de pointe et d'assurer une circulation plus fluide. Toutefois, le rapport de l'audit souligne que, malgré les récentes améliorations du réseau routier, les embouteillages persistent. Il met en avant la nécessité de stratégies efficaces de gestion du trafic pour résoudre ces problèmes récurrents.

Le rapport présente également une analyse des fonds alloués au cours des trois derniers exercices financiers. Une somme de Rs 9,62 milliards a été allouée au ministère des Infrastructures nationales pour la période se terminant au 30 juin 2024. Le montant total effectivement déboursé s'élève à Rs 7,06 milliards. Alors que la valeur de 11 projets a diminué de Rs 72,61 millions, 20 autres projets ont enregistré une augmentation de Rs 1,44 milliard.

Parmi les projets ayant connu des hausses significatives de budget, on retrouve le rond-point Jumbo Phoenix, le pont Bruniquel, la B28 Phase 2 et la route de liaison entre La Brasserie et Beaux-Songes. Dans le cas du pont Bruniquel, l'augmentation dépasse les 49 %. Ces hausses sont principalement dues aux modifications de l'étendue des travaux, aux fluctuations des coûts des matériaux et aux retards dans les procédures d'achat et d'exécution des projets.

Le retard dans l'exécution des projets est attribué à plusieurs facteurs, notamment des litiges juridiques non résolus et des complexités administratives telles que l'acquisition de terrains, des problèmes de contrat de location et le déplacement des infrastructures publiques (ex. détournement des canalisations d'eau de la Central Water Authority). Les changements de design et les modifications de plans sont également pointés du doigt.

Cependant, le bureau de l'audit insiste sur le fait que les changements fréquents de design et une enquête géotechnique inadéquate sont les principaux facteurs de retard dans la mise en oeuvre des projets. Elle recommande la mise en place d'un contrôle de qualité rigoureux afin de s'assurer que les conceptions respectent les spécifications prévues et que toutes les études nécessaires sont menées avant le lancement des travaux. Cette mesure garantirait une exécution plus efficace et rentable des projets.

Concernant les retards liés à l'acquisition des terres, le ministère estime qu'une révision complète des procédures en place est nécessaire.

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