Madagascar: Journée de la gendarmerie nationale - Les bérets noirs resserrent les rangs

La journée de la Gendarmerie nationale a été célébrée hier. Une occasion pour le commandement de prêcher la cohésion dans les rangs et d'affirmer le respect de la loi et de la discipline.

Cohésion, respect des lois et discipline : ces principes ont été affirmés durant «la journée de la Gendarmerie nationale», hier, au camp Ratsimandrava, à Andrefan'Ambohijanahary. Des principes mis en avant dans une période où, comme l'indique le général Andriatsarafara Andriamitovy Rakotondrazaka, ministre délégué chargé de la Gendarmerie nationale, les bérets noirs «font face à différentes menaces et à différents défis».

Correspondant au 2 avril 1969, date à laquelle feu le colonel Richard Ratsimandrava fut le premier Malgache à prendre le commandement des bérets noirs, cette journée est consacrée comme étant «la journée de la Gendarmerie nationale». Ceci, à l'initiative du général retraité Richard Ravalomanana, à l'époque où il siégeait au sein du gouvernement, selon les explications.

Célébrée sur l'ensemble du territoire, la principale cérémonie marquant la journée de la Gendarmerie nationale s'est déroulée au camp Ratsimandrava, qui abrite justement le bureau du commandant de ce corps. Souvent au front pour appliquer les décisions édictées par les autorités civiles, les bérets noirs sont, depuis plusieurs mois, parmi les cibles privilégiées des critiques des opinions d'opposition.

En réponse, hier, le général Rakotondrazaka a mis en avant l'article 1er du décret réglementant le service de la Gendarmerie, en soutenant que «les gendarmes travaillent suivant les lois en vigueur et appliquent les lois». Selon cet article, «la Gendarmerie nationale est une force instituée pour veiller à la sûreté publique, assurer le maintien de l'ordre et l'exécution des lois et des règlements afin de protéger les institutions, les personnes et les biens».

Fierté

Toutefois, comme l'a souligné le général fraîchement retraité Njatoarisoa Andrianjanaka, ancien commandant des bérets noirs, les déviances de certains éléments entachent l'image de ce corps. «Suivant le précepte que nous avons hérité de nos aînés, la Gendarmerie nationale n'héberge pas de bandits. Et nous n'hésitons pas à sanctionner», a répondu le général Rakotondrazaka à son aîné.

Outre la cohésion, le respect de la loi et la discipline, «la fierté d'appartenir au corps de la Gendarmerie nationale» a également été scandée hier. Au regard de la cérémonie d'hier au camp Ratsimandrava et dans les autres circonscriptions de la Gendarmerie à travers le pays, la journée de la Gendarmerie nationale de cette année a été célébrée en fanfare, ce qui la distingue des années précédentes.

Visiblement, les bérets noirs ont voulu mettre en avant leur cohésion et cette fierté d'appartenance au corps auprès du grand public, dans un contexte où ils sont éclaboussés par les clivages et les querelles politiques. Toujours pour affirmer cette image de cohésion, probablement, presque tous les anciens hauts responsables, retraités ou toujours en service, ont été présents au camp Ratsimandrava, hier. D'anciens secrétaires d'État et d'anciens commandants de la Gendarmerie nationale ont ainsi été aux premiers rangs.

Ces anciens hauts responsables ont été décorés de la médaille de la Gendarmerie nationale échelon or. D'autres gendarmes, des militaires, policiers et civils, proches collaborateurs des bérets noirs, ont aussi été décorés de la médaille de la Gendarmerie nationale, échelon or, argent ou bronze. L'adieu aux armes des officiers généraux, officiers supérieurs et gendarmes partis en retraite a conclu l'événement d'hier.

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