L'affaire Sundance Resources continue de secouer la sphère politico-judiciaire camerounaise. Au coeur du dossier, un bras de fer entre le ministre de la Justice, Laurent Esso, et le gouvernement concernant la signature d'une convention essentielle au règlement des honoraires de l'avocat représentant l'État du Cameroun.
Un refus catégorique
Laurent Esso s'oppose fermement à la signature de la convention qui permettrait au ministre des Finances d'autoriser le paiement de l'avocat en charge de la défense du Cameroun. Selon lui, cette responsabilité ne relève pas du Secrétariat général de la présidence de la République (SGPR), mais bien du ministère de la Justice.
Une bataille institutionnelle
Le refus de Laurent Esso met en lumière un différend stratégique au sein du gouvernement camerounais. Il réaffirme que la stratégie de défense de l'État ne doit pas être dictée par le SGPR, laissant entendre que ce dernier empiète sur les prérogatives du ministère de la Justice.
Conséquences pour le Cameroun
Ce blocage administratif pourrait avoir des répercussions importantes sur la défense du Cameroun dans l'affaire Sundance Resources. Sans paiement de l'avocat mandaté, la position du pays devant les instances internationales pourrait être affaiblie, laissant place à des sanctions ou des condamnations financières lourdes.
Un enjeu de souveraineté
Laurent Esso semble vouloir protéger l'intégrité et la souveraineté judiciaire du Cameroun face à des pressions internes. Toutefois, cette posture risque de ralentir le processus de défense du pays et d'accentuer les tensions au sein de l'exécutif.
Le Cameroun peut-il se permettre ce blocage alors que l'affaire Sundance Resources menace ses intérêts économiques et diplomatiques ?