La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a abrité la première réunion ordinaire du Conseil des Ministres de l'Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) ce 3 avril au sein du siège de l'institution à Dakar.
Présidé par M. Adama Coulibaly, Ministre des Finances et du budget de la Côte d'Ivoire et Président du Conseil des Ministres de l'UMOA, en présence du Gouverneur de la BCEAO M. Jean Claude Kassi Brou, cette rencontre lui a permis de revenir sur la situation actuelle de l'activité économique de l'Union et de l'inflation.
Bien que cette dernière continue d'être un défi majeur à relever au sein de l'Union, M. Coulibaly a profité de l'occasion pour décliner un bilan positif.
Selon lui, le taux d'inflation devrait ressortir en baisse à 2,7% en 2025 en raison de la détente des cours mondiaux, des produits alimentaires et pétroliers importés ainsi que des meilleurs résultats de la campagne agricole 2024/2025.
«À l'instar des autres régions du monde, le taux d'inflation est ressorti en baisse à 2,9 % au 4e trimestre 2024 contre 4,1 % le trimestre précédent» a-t-il rappelé.
À l'en croire, ce recul a été principalement induit par l'atténuation des pressions sur les prix des produits alimentaires.
Aussi, il s'est félicité du PIB de l'Union qui, d'après lui, devrait aussi progresser de 6,3 % en 2025, impulsé notamment par la bonne tenue des productions agricoles extractives et manufacturières.
Au sein de la zone de l'UMOA, M. Coulibaly estime que l'activité économique est restée dynamique, avec la croissance économique estimée à 6,2 % en 2024 après 5,3 % en 2023.
Selon lui, ce dynamisme de l'activité a été porté par l'accélération de la production dans les secteurs extractifs, manufacturiers et agricoles.
Le Président du Conseil des ministres de l'UMOA n'a pas manqué de faire le point sur la situation budgétaire. Il a mentionné la perte de déficit global bas engagement estimée à 5,1 % du PIB à fin décembre 2024 contre 6,2 % un an auparavant.
En ce qui concerne le profil des échanges extérieurs des pays de l'Union, M. Coulibaly d'indiquer qu'il s'est amélioré en 2024. «Le déficit du compte courant est ressorti à 6,4 % du PIB après 9,4 % en 2023 en relation avec la bonne orientation des termes de l'échange et la hausse des ventes d'hydrocarbures à l'étranger», a précisé M. Adama Coulibaly.
Au niveau des finances publiques, il soutient que le déficit budgétaire devrait s'établir à 3,7 % en lien avec la poursuite par les États des efforts de consolidation budgétaire.
Concernant le secteur extérieur, le solde global de la balance des paiements devrait ressortir excédentaire à 1702,3 milliards en 2025 en lien avec l'amélioration continue des termes de l'échange, la hausse des productions agricoles et pétrolières dans la région ainsi que la mobilisation des ressources à l'extérieur par les États membres.
Par ailleurs, il note également le retour de certains États membres sur les marchés internationaux des capitaux ainsi que le solde global de la balance des paiements a enregistré un excédent de 3013,9 milliards».