A l'aube d'une nouvelle ère, avec tout ce qui s'opère à quelque 14 000 km, la classe politique est invitée à réfléchir sur le devenir du pays.
Les grands bouleversements sur la scène internationale, avec les décisions du président américain Donald Trump, ne laissent pas indifférent les politiciens malgaches. Le député d'Arivonimamo est le premier à se prononcer sur ce sujet. Précepteur de la « révolution verte » et du « développement à partir de la base », le chef de fil du parti politique Fivoi a invité les dirigeants malgaches à investir davantage dans la production.
« Distrait par la politique politicienne, nous avons oublié de produire », a-t-il soutenu, tout en indiquant que « nous avons produit des allumettes mais nous avons tout détruit en important des briquets et à cause des différends politiques, tout comme le cas du secteur laitier ». Antoine Rajerison regrette que même le riz soit devenu un produit d'importation alors qu'il fut un temps Madagascar en avait exporté.
Paradoxe
« Produire, c'est la seule voie qui nous permettra de nourrir tout le monde, d'accroître le PIB et ainsi de développer le pays », a-t-il soutenu, avant d'ajouter, « il est temps que l'Etat regarde de près le moyen et la stratégie pour écouler les différents produits de rentes, tels que la vanille ou le girofle ». Agronome de formation, Antoine Rajerison invite ainsi les dirigeants à promouvoir l'amélioration des prix des produits au niveau des paysans.
Selon ses explications, le moment est venu d'arrêter de tout importer. « Il faut penser à transformer sur place, ou bien d'attirer les grands multinationaux à s'installer chez nous pour permettre après d'exporter des produits finis avec plus de valeurs ajoutées », a insisté l'élu d'Arivonimamo. En effet, il a voulu revenir sur le paradoxe malgache.
« Nous avons tout, mais nous importons tout. Qu'est ce qui nous empêche de produire sur place », a-t-il ainsi ajouté, après avoir souligné que même « l'huile, la farine, le riz font maintenant partie de ces produits d'importation ». Quand nous produisons sur place, selon toujours ses explications, les paysans se remettent de nouveau à cultiver et cela fera forcément du bien à notre économie en enclenchant le développement des autres secteurs.