Dakar — Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent la première cause de décès en neurologie et représentent le tiers des hospitalisations de patients au centre hospitalier universitaire de Fann, à Dakar, a indiqué jeudi, le médecin-neurologue, Mbagnick Bakhoum.

"Tout ce qui est hospitalisation, au moins un tiers des patients est lié à l'accident vasculaire cérébral. C'est également, la maladie qui tue le plus dans le service de neurologie du CHU de Fann", a dit Bakhoum, par ailleurs président de l'Association sénégalaise de soutien aux patients et familles victimes d'AVC.

Il participait au lancement de la cinquième édition de la campagne mensuelle +Afrique avril AVC+ axée sur le thème principal : "Défis et perspectives de la prise en charge de l'accident vasculaire cérébral" et comme sous-thème : "Aspects psychologiques des AVC".

Abordant la prise en charge de l'AVC, le neurologue et neurovasculaire, souligne qu'aujourd'hui "elle cause énormément de soucis".

"Pourquoi ? Parce qu'on a un paradoxe. Premièrement, on est un pays sous-développé", a-t-il expliqué.

Le neurologue a dit toutefois constater "des avancées considérables" ces dernières années dans la prise en charge des Avc sur le plan scientifique.

"Malheureusement, pour le moment, la grande majorité de la population sénégalaise ne bénéficie pas de ces avancées thérapeutiques", se désole le professeur Bakhoum.

Cette situation s'explique à son avis par "la problématique de la thrombolyse" qui constitue un traitement phare des accidents vasculaires cérébraux.

"Le produit qu'on appelle thrombolytique, n'est disponible que dans le privé. Pour le moment, il n'est pas disponible dans le public", a-t-il expliqué.

Sous ce rapport, Mbagnick Bakhoum, estime qu'il urge vraiment de réfléchir et voir les moyens à mettre en place pour une disponibilité de ce produit.