Le secteur touristique malgache recense cent seize métiers, mais une majorité d'entre eux ne disposent pas encore de référentiels de compétences formalisés. Pour combler ce vide, la Direction générale du Tourisme entend instaurer des standards nationaux en matière de formation et de qualification, afin d'uniformiser les compétences et d'améliorer la qualité des services proposés dans l'ensemble du pays.
« Il est essentiel de créer des référentiels communs pour garantir une formation homogène et élever le niveau du secteur », insiste Sandra Afick Ramarolahy, directrice générale du Tourisme. Dans cette perspective, un atelier de travail s'est tenu les 1er et 2 avril, réunissant une trentaine d'acteurs : professionnels du tourisme, formateurs, agents forfaitistes ainsi que des représentants des ministères du Tourisme et de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP).
Cet atelier marque le lancement officiel du processus d'élaboration des référentiels métiers, pierre angulaire de la professionnalisation du secteur. À ce jour, seuls quelques métiers disposent de cadres formels, notamment pour les formateurs, les opérateurs de voyage ou les agents de forfaits touristiques. Le projet, soutenu par l'Institut de la Francophonie pour l'Éducation et la Formation (IFEF), vise à rendre le tourisme malgache plus attractif à l'international en garantissant un service de qualité.
« La création de référentiels permettra non seulement d'assurer des prestations fiables, mais aussi d'ouvrir de véritables perspectives professionnelles aux travailleurs du secteur », souligne un formateur.
Les travaux d'élaboration débuteront à la mi-avril. Les spécialistes du METFP s'appuieront sur les retours du terrain pour définir les lignes directrices. À terme, l'objectif est de faire en sorte que la qualité des services touristiques soit homogène sur l'ensemble du territoire, évitant ainsi les jugements subjectifs d'un service « bon » ou « mauvais ». Il s'agit là d'une étape décisive pour aligner le tourisme malgache sur les standards internationaux et consolider les bases d'un développement durable.