Burkina Faso: Allégations de stigmatisation - Des leaders communautaires s'inscrivent en faux

Alors que la polémique enfle sur des allégations de stigmatisation de certaines communautés au Burkina Faso, aux fins de mettre à mal la cohésion sociale et le vivre- ensemble, quelques responsables communautaires démentent ces accusations infondées et disent vivre en parfaite symbiose avec les autres Burkinabè. Ils appellent également à l'union sacrée autour des forces combattantes pour vaincre le terrorisme.

Les peulhs vivent en bonne intelligence avec les autres communautés à Banfora dans les Cascades. C'est ce qu'a fait savoir A.B, précédemment président d'une communauté de la localité. En compagnie de plusieurs autres membres de sa communauté à la Place de la nation lors de la prière de Ramadan, ce lundi 31 mars 2025 à Banfora, il précise que la communauté vit en parfaite symbiose avec les populations hôtes.

« Si quelqu'un vient dans une localité avec un simple sac de voyage et parvient à obtenir un hangar, et par la suite un sonsoribougou (ndlr, non loti en langue Dioula), c'est qu'il se sent mieux. Autrement dit, il allait continuer son chemin », a-t-il soutenu. A.B dément ainsi toutes ces informations faisant croire à une crise entre les ethnies au Burkina Faso.

C'est aussi l'avis du chef d'une des communautés de Manga, Y.B, qui a souhaité que les prières de paix et de sécurité adressées à Allah, lors du Ramadan, soient exaucées et que le pays recouvre très vite la quiétude d'antan. Il s'est réjoui, du reste, que dans le Centre-Sud, notamment à Manga, la paix et la cohésion sociale soient une réalité. « Ici, nous sommes une seule communauté qui luttons pour notre patrie commune, le Burkina Faso. Nous les peulhs, nous vivons en parfaite harmonie avec toutes les autres ethnies », a-t-il lancé.

Etre des vecteurs de paix, de tolérance, et de cohésion sociale

N.B, un autre membre de la communauté a renchéri qu'à Manga, les peuls n'ont aucun problème lié à leur ethnie. « Toutes les communautés s'entendent très bien et nous partageons des liens fraternels et historiques forts », a-t-il soutenu. Il salue, lui aussi, les efforts conjugués des autorités, des forces combattantes et des populations pour le retour de la paix au Burkina Faso.

A Ouahigouya, El hadj A.S.B, en ce jour de grande prière a invité les différentes communautés à prier pour le retour de la paix. « Nous sommes venus faire la grande prière de la « Oumbra », et pour cette prière nous avons imploré Dieu pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble entre les différentes communautés et surtout pour que la paix revienne dans notre pays. Nous sommes convaincus que Dieu va exaucer les voeux des filles et fils du Burkina Faso », a-t-il souligné.

Même son de cloche à Dori pour un leader religieux de la ville, El hadj Y.M.C. Il a exhorté les fidèles musulmans à continuer de fréquenter les mosquées pour implorer Dieu pour la paix et la cohésion sociale non seulement au Sahel mais partout au Burkina Faso. Pour ce faire, il les a invités à être des vecteurs de paix, de tolérance, et de cohésion sociale.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.