Le président de l'Association tunisienne pour l'environnement et la nature à Gabès, Foued Karim, a alerté sur la dégradation continue de la qualité de l'air dans la région du Grand Gabès, affirmant que les habitants ont le droit de respirer un air sain. Il a souligné que la situation environnementale se détériore en raison de l'intensification de l'activité industrielle du Groupe Chimique Tunisien (GCT), aggravant ainsi les risques sanitaires.
Dans une déclaration à l'agence TAP, ce vendredi, il a dénoncé l'enlisement, depuis plusieurs années, des projets du GCT visant à limiter la pollution atmosphérique. Il a également critiqué l'inaction des autorités centrales face à ce dossier, soulignant que cette situation expose les habitants à des maladies graves.
Parmi les projets bloqués, Foued Karim a cité celui visant à améliorer le traitement des gaz d'ammoniac émis par les unités de production d'engrais DAP à Gabès, notamment par l'installation d'un système de lavage automatique. Lancé au dernier trimestre de 2014, ce projet n'a toujours pas abouti. Il a également rappelé que le projet de réduction des émissions d'oxyde d'azote de l'unité de production d'acide nitrique, dont le contrat a été signé en novembre 2015, reste inopérant malgré l'installation des équipements nécessaires.
Face à cette situation, il a exhorté les autorités à prendre des mesures concrètes pour résoudre la crise environnementale à Gabès. Selon lui, la seule solution viable pour mettre fin aux souffrances des habitants et prévenir de nouveaux incidents écologiques est le déplacement du Groupe Chimique Tunisien hors des zones habitées du Grand Gabès.