Madagascar: Ambassade des États-Unis - « Le taux tarifaire de 47% pour Madagascar n'est pas une mesure punitive »

Madagascar a encore une certaine marge de manoeuvre pour éviter les impacts dommageables de la décision américaine d'imposer des droits de douanes de 47% sur les exportations malgaches vers les États-Unis.

Les négociations sont ouvertes pour discuter des conditions réelles de cette mesure qualifiée par pratiquement tous les pays du monde de « guerre commerciale. En effet, dans un communiqué publié, hier, l'ambassade des États-Unis à Madagascar annonce la disposition de la partie américaine à discuter avec la partie malgache.

Sous conditions

La partie américaine précise dans ce communiqué qu'elle n'a nullement l'intention de punir Madagascar à travers ce taux tarifaire de 47%. L'ambassade des États-Unis rappelle dans le communiqué que le 2 avril, le président Trump a annoncé que les États-Unis appliqueront des droits de douane de 10% à tous les pays, à compter du 5 avril.

« Le président a également annoncé que les États-Unis mettront en oeuvre des droits de douane réciproques individualisés et plus élevés sur les produits importés des pays avec lesquels les États-Unis ont les déficits commerciaux les plus marqués, à compter du 9 avril. Compte tenu de la disparité commerciale entre nos deux pays, le taux tarifaire a été fixé à 47% pour Madagascar. Il ne s'agit pas d'une mesure punitive. Les États-Unis ont un déficit commercial mondial et prennent des mesures nécessaires et correctives ». Les États-Unis affichent par ailleurs leur disposition à adapter ces mesures sous certaines conditions et en fonction des spécificités de chaque pays.

Tout dépend bien évidemment de Donald Trump qui pose ses propres conditions « Le président peut réduire ou limiter la portée des droits de douane s'il estime qu'un partenaire commercial a pris des mesures significatives pour remédier aux accords commerciaux non-réciproques et s'aligner suffisamment sur les États-Unis en matière d'économie et de sécurité nationale. Il peut également décider de réduire ou d'éliminer les droits de douane s'il estime que les conditions économiques préjudiciables créées par le commerce non-réciproque ont été suffisamment atténuées ou résolues ».

Intérêts réciproques

En tout cas, l'espoir d'une issue acceptable est permis avec les négociations qui sont à venir. « L'ambassade des États-Unis est en contact régulier avec les autorités malgaches pour discuter des implications de ces droits de douane et des moyens dont dispose le gouvernement malgache pour réduire le déficit commercial entre nos deux pays » Les États-Unis se considèrent en tout cas comme un partenaire qui se soucie des intérêts réciproques des deux pays.

« Nous saluons les efforts visant à garantir que nos deux pays puissent réaliser des échanges commerciaux réciproques et nous poursuivrons les conversations afin d'aborder les barrières commerciales actuelles à Madagascar. Les États-Unis restent l'une des économies les plus ouvertes au monde et il s'agit d'une étape cruciale pour nous engager dans le commerce avec nos partenaires du monde entier dans des règles du jeu équitables afin de trouver des domaines dans lesquels nous pouvons travailler ensemble pour notre bénéfice mutuel ».

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