La visite du président ougandais Yoweri Museveni au Soudan du Sud s'est achevée ce vendredi. Une visite lors de laquelle le chef d'État a rencontré son homologue Salva Kiir et d'autres acteurs politiques sud-soudanais ainsi que le groupe des sages de l'Union africaine. Museveni a quitté Juba sans rencontrer Riek Machar. Les inquiétudes d'un retour de la guerre civile persistent donc, d'autant plus que Museveni, allié de Salva Kiir, lui a réaffirmé son soutien entier.
Des véhicules blindés et des milliers de soldats ougandais ont sécurisé l'aéroport ainsi que les axes stratégiques de Juba pendant la visite deYoweri Museveni. Les habitants ont ainsi, pour la première fois, pris la mesure de la présence militaire ougandaise au Soudan du Sud aux côtés de Salva Kiir. Une présence faisant craindre une aggravation du conflit.
Yoweri Museveni est l'un des garants de l'accord de paix de 2018, signé principalement par Salva Kiir et son rivalRiek Machar. Lors de ce déplacement, il a rencontré son homologue Salva Kiir et d'autres acteurs politiques sud-soudanais ainsi que le groupe des Sages de l'Union africaine. Mais le président ougandais n'a, semble-t-il, pas jugé souhaitable de rencontrer le vice-président Riek Machar qui est toujours en résidence surveillée malgré les nombreux appels à sa libération et à la restauration d'un dialogue pour désamorcer la crise.
Peu de détails ont été communiqués sur le contenu des échanges entre Yoweri Museveni et les personnalités rencontrées. Évoquée par la présidence sud-soudanaise sur Facebook, la présence de représentants du parti de Riek Machar lors de la rencontre avec des politiques soudanais est contestée. Joint par RFI, un porte-parole du parti du vice-président dit « qu'aucun de ses membres n'a été autorisé à rencontrer Yoweri Museveni ».
De son côté, le groupe des sages de l'Union africaine continue ses consultations samedi pour leur dernière journée de mission à Juba. Ils devraient tenter à nouveau de rencontrer le vice-président Riek Machar, une rencontre qui n'a jusqu'ici pas été autorisée par le gouvernement sud-soudanais.