L'Activiste politique Bruneau Laurette a adressé une correspondance à l'Independent Police Complaints Commission (IPCC), le 1er avril. Le commissaire de police et le Directeur des poursuites publiques en ont également été informés.
Bruneau Laurette dit avoir pris connaissance de la déclaration d'un constable, le 31 mars, au Central Criminal Investigation Department (CCID), pour «drug planting». Le policier a détaillé l'origine de la drogue, qui aurait été plantée dans la voiture de l'activiste politique à son insu par l'ex Special Striking Team (SST), ainsi que les raisons de cette manipulation. Bruneau Laurette estime que la déclaration du policier concerne directement son cas et demande à l'IPCC d'initier une enquête.
Selon Bruneau Laurette, cette situation fait écho aux déclarations de l'inspecteur Seevanandee dans le dossier dit Vimen Leaks 1. L'activiste politique raconte que lors de sa détention à la prison de Melrose, dans l'affidavit qu'il avait juré à la prison, il avait cité les mêmes personnes mises en cause par le policier, qui a dénoncé des maldonnes lors d'une opération à Rivière-Noire par la SST. Bruneau Laurette déclare avoir parlé de «relations privilégiées» entre la police et leur informateur. Bruneau Laurette a également fait une déposition au poste de police de Goodlands,le 3 avril, à ce sujet.
Pour rappel, un policier affecté à l'Emergency Response Service Metro North a fait une déposition au CCID, le lundi 31 mars dernier. Selon ce policier, un présumé trafiquant, qui serait le bras droit de Jean Hubert Celerine, alias Franklin, et le surintendant de police (SP) Ashik Jagai, de la SST, démantelée après les élections de novembre 2024, auraient ourdi un complot. Le présumé trafiquant aurait fait venir de la drogue de La Réunion, et une partie de la marchandise aurait été remise au haut gradé, qui l'aurait utilisé pour piéger Bruneau Laurette.
On se souvient de l'opération de la SST, qui avait fait couler beaucoup d'encre en octobre 2022. L'excommissaire de police, Anil Kumar Dip, avait annoncé, lors d'une conférence de presse, qu'environ 100 kg de cannabis avaient été saisis à Rivière-Noire. L'ex-patron des Casernes centrales avait cependant expliqué qu'au moment où il s'adressait aux journalistes, il faisait référence au «gross weight» et que l'exercice de pesage était en cours.
Par la suite, il s'est avéré que le poids final du cannabis saisi, sans les emballages, s'élevait à 58 kg. Lors de cette opération, huit suspects avaient été arrêtés, dont le policier Jonathan Rabot. Ce dernier avait clamé son innocence et avait expliqué avoir été approché pour effectuer une course.
Mais selon la déclaration du policier au CCID, 46 kilos de haschich, qui faisaient partie de cette saisie, auraient été remis au SP Jagai. Cette drogue correspondrait à celle saisie chez Bruneau Laurette, en novembre 2022. Le présumé trafiquant aurait reçu des instructions pour détruire le bateau utilisé pour ramener la drogue mais il ne l'aurait pas fait car il avait d'autres cargaisons à transporter.
Le bateau avait ensuite été saisi et le suspect avait été convoqué par la Criminal Investigation Department du Port, mais craignant de se faire prendre par les autorités, un ami l'aurait dirigé vers le policier. C'est là qu'il aurait tout déballé et expliqué le modus operandi et les négociations qu'il aurait eues avec le SP Jagai. Le policier a fourni des captures d'écran de conversations échangées. Le portable du policier a été examiné par l'IT Unit de la police.
De son côté, le SP Jagai parle de complot et de dénonciations fausses et malveillantes à travers plusieurs Precautionnary Measures qu'il a consignées. Pendant ce temps et depuis sa déposition, une série de vidéos montages du policier dénonciateur ont fait leur apparition sur Tiktok.