Ile Maurice: L'ex-CEO de la Mauritius Investment Corporation Jitendra Bissessur reste en détention policière

L'Ex-CEO de la Mauritius Investment Corporation (MIC), Jitendra Bissessur, a passé sa troisième nuit en détention policière hier vendredi 4 avril. Lors de l'audience qui s'est tenue à la Cour de district de Port-Louis, le Directeur des poursuites publiques (DPP) s'est opposé à sa remise en liberté conditionnelle.

Arrêté le mardi précédent par la Financial Crimes Commission (FCC) dans le cadre d'une enquête sur une malversation présumée d'un montant de Rs 300 millions, il est soupçonné d'avoir causé un préjudice à la MIC tout en bénéficiant à Apavou Hotels Ltd. Il devra comparaître à nouveau devant la cour le 10 avril prochain pour la suite de l'enquête.

La motion de remise en liberté de Jitendra Bissessur a été débattue hier devant la magistrate Naazish Sakauloo. L'ancien dirigeant de la MIC est représenté par l'avocat Shyam Servansingh, tandis que l'enquêtrice de la FCC, Yolaine Patricia Papain, Acting Chief Investigator, était présente.

Les accusations portent sur l'implication de Jitendra Bissessur dans la manipulation de documents importants qui ont conduit à la mauvaise gestion de fonds, notamment un déboursement de Rs 2,4 milliards au lieu de Rs 2,1 milliards. L'enquêtrice de la FCC a objecté à la remise en liberté de Bissessur, invoquant des risques de collusion avec les témoins et de manipulation de preuves.

Selon l'enquête, en février 2025, plusieurs témoins ont confirmé que Bissessur avait donné des instructions pour manipuler des documents. De plus, des noms d'autres officiers impliqués dans la préparation des documents nécessaires au déboursement des fonds ont été révélés, mais leurs déclarations n'ont pas encore été enregistrées.

L'enquête, selon l'enquêtrice de la FCC, devrait prendre encore dix jours pour être menée à bien. Des documents de grande importance provenant d'autres entités sont toujours à récupérer, et de nouvelles déclarations doivent être prises. Les investigations doivent également être étendues à plusieurs endroits pour rassembler des éléments complémentaires de preuve. Les enquêteurs de la FCC devront se rendre à la Banque de Maurice ce matin pour trouver des documents en tant que compléments d'enquête.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.