Gabon: L'enquête sur les «biens mal acquis» gabonais en France a pris fin

En France, le juge d'instruction, quinze ans après l'ouverture de l'affaire des « biens mal acquis » gabonais en France - en 2010 - a terminé ses investigations. C'est à présent au parquet national financier de dire qui des onze personnes mises en cause, il souhaite voir jugée et pour quel chef d'accusation.

Sont mis en cause dans l'enquête, onze descendants de l'ancien président Omar Bongo dont sa fille aînée, Pascaline Bongo, ainsi que la banque française BNP Paribas, une ex-miss France, Sonia Rolland, un notaire, un avocat et plusieurs sociétés immobilières.

Dans cette affaire, plusieurs membres de la famille Bongo sont soupçonnés d'avoir bénéficié d'un important patrimoine immobilier évalué à 85 millions d'euros, l'équivalent de près de 56 milliards de Francs CFA, acquis frauduleusement avec l'argent de la corruption.

Pour William Bourdon, avocat de Transparency International France, partie civile dans ce dossier, la fin de l'enquête est une étape essentielle. Il en est convaincu, il y aura un procès.

Quant au président gabonais, renversé en août 2023, Ali Bongo, fils d'Omar Bongo, même s'il n'est plus fondé à se prévaloir de son immunité de chef de l'État, selon William Bourdon, son état de santé ne permettra certainement pas qu'il soit, lui-aussi, poursuivi.

Aucun doute, il y aura un procès. Le dossier est tellement solide que je vois mal comment tout ce clan et tous ceux qui ont appauvri le pays pendant des décennies et décennies et les facilitateurs français... je vois mal, compte tenu de la solidité des charges, qu'ils puissent échapper à une condamnation.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.