Louga — Le président du conseil de surveillance de l'Agence nationale pour l'emploi des jeunes (ANEJ), l'avocat Médou Mané Diop, a souligné, samedi, la nécessité du renforcement des offres de formation professionnelle à Louga (nord), pour favoriser l'employabilité et l'insertion des jeunes.
"Louga souffre d'un déficit notable d'instituts de formation professionnelle, obligeant de nombreux jeunes à poursuivre leur cursus post-baccalauréat hors de la région", a-t-il dit.
Médou Mané Diop s'adressait ainsi à des journalistes, en marge d'une activité dédiée à l'employabilité des jeunes, organisée par le Club des enfants et des jeunes de Louga (CEJL), dont il était le parrain.
"Nous faisons face à une réelle problématique d'insertion, et des initiatives comme celle-ci sont essentielles pour encourager la jeunesse lougatoise à se former et à rester dans leur région", a-t-il déclaré.
Il a en ce sens appelé à une "une collaboration renforcée entre les acteurs publics et privés pour offrir des formations qualifiantes, dès le niveau du BFEM, permettant une orientation précoce vers des métiers porteurs".
"Il faut montrer aux jeunes qu'il est possible de réussir ici, de contribuer au développement endogène, comme le souhaite le nouveau régime", a déclaré l'avocat, suggérant "une dynamique de rupture", promouvant de "nouveaux paradigmes en matière de politiques publiques".
Médou Mané Diop a notamment insisté sur "la nécessité de développer des alternatives viables à l'émigration", par "la formation et l'accompagnement à l'employabilité des jeunes".
Il a en outre plaidé pour que la région de Louga, qui ne dispose pas encore d'université propre en dehors d'une antenne de l'université numérique cheikh Hamidou Kâne (UN-CHK), soit dotée de structures adaptées aux besoins du marché de l'emploi local.