Au Bénin, le procès de Steve Amoussou, soupçonné d'être l'auteur d'audios virulents contre le président du pays et son gouvernement, doit reprendre ce 7 avril 2025 avec le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des avocats de l'accusé. Ce dernier avait été arrêté au Togo voisin par des hommes qui l'avaient amené sur le sol béninois.
Au Bénin, nouvelle étape ce 7 avril 2025 du procès de Steve Amoussou. Le ministère public doit faire son réquisitoire et les avocats leurs plaidoiries. Six mois que le procès du cyberactiviste s'est ouvert devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à Cotonou.
La presse et les observateurs qui suivent cette audience espèrent ainsi assister enfin à ce réquisitoire du ministère public et à ces plaidoiries des avocats. Ils sont un peu moins d'une dizaine à défendre Steve Amoussou qui a affirmé le 10 mars devant les juges ne pas « être » Frère Hounvi, la plume et la voix qui signaient les pamphlets contre Patrice Talon, le président béninois.
Le ministère public avait répliqué et posé la question : « Pourquoi les chroniques de Frère Hounvi ne paraissent plus depuis que vous avez été interpellé ? » C'est ce jour-là qu'il y a eu vraiment débats au fond avec des passes d'armes entre le procureur et les avocats.
Des audiences souvent brèves et vite renvoyées
Les audiences précédentes ont souvent été brèves et vite renvoyées. Et puis les avocats ont essayé en vain d'obtenir l'annulation de toute la procédure en saisissant même la Cour constitutionnelle, sans succès.
Le procès suscite beaucoup d'intérêt, les chroniques étaient très populaires écoutées et partagées abondamment sur les réseaux sociaux. L'opposition avait manifesté devant la Criet contre son interpellation. Lors des débats vifs, le procureur avait demandé aux avocats de prouver que Steve Amoussou n'est pas « Frère Hounvi ». Ils vont s'y employer ce lundi si un nouvel épisode n'oblige pas à un nouveau renvoi.
Steve Amoussou avait été arrêté au Togo voisin par des hommes qui l'avaient amené au Bénin. Il est soupçonné d'être l'auteur d'audios virulents contre le président Talon et son gouvernement et est poursuivi pour « provocation à la rébellion, initiation et publication de fausses nouvelles, et harcèlement par voie électronique ».