« En cette journée du souvenir, engageons-nous à être vigilants et à œuvrer de concert à bâtir un monde de justice et de dignité pour tous et toutes, en mémoire de toutes les victimes et de toutes les personnes rescapées du génocide au Rwanda ». C’est la déclaration du Secrétaire général des Nations Unies M. Antonio Guterres à l’occasion de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, célébrée ce 07 avril 2025.
Établie par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2003, le 7 avril 1994 marque le début du génocide contre les Tutsis au Rwanda, perpétré par le gouvernement extrémiste Hutu.
Pour rappel, dans les 100 jours qui ont suivi, plus d'un million de membres de la minorité Tutsis ont été systématiquement assassinés. Des Hutus modérés et d'autres opposants aux massacres ont également été tués au cours de cette période.
L’UNESCO travaille ainsi à promouvoir l’enseignement des génocides comme outil pour sensibiliser aux causes, dynamiques et conséquences de tels crimes et pour renforcer la résilience à toute forme de discrimination.
« Aujourd’hui, nous pleurons le million d’enfants, de femmes et d’hommes massacrés lors du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 », a indiqué le Secrétaire général des Nations Unies.
Il a condamné « ce chapitre effroyable de l’histoire de l’humanité ». Selon lui, il était intentionnel, prémédité et planifié, alimenté notamment par un discours de haine qui a servi à attiser la discorde et à propager des mensonges, et a contribué à la déshumanisation. « Les victimes étaient en grande majorité des Tutsis, mais aussi des Hutus et d’autres personnes qui s’opposaient au génocide ».
Cette journée commémorative a permis à M. Guterres de s’indigner de la manière dont ces crimes ont pris naissance. Ainsi, il invite tout le monde à la réflexion de la façon dont ils résonnent à l’heure actuelle.
« Nous devons tirer les leçons du sombre chapitre du génocide au Rwanda et agir pour endiguer la vague de discours haineux, empêcher la désunion et le mécontentement de se transformer en violence, faire respecter les droits humains et garantir l’application du principe de responsabilité », a-t-il soutenu.
Par conséquent, M. Guterres exhorte à tous les États de tenir « les engagements qu’ils ont pris dans le cadre du Pacte numérique mondial afin de lutter contre les mensonges et la haine en ligne, d’honorer les obligations que leur font le droit international humanitaire et le droit des droits humains, et de devenir parties à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide sans plus tarder ».