Soudan: Le pays s'oppose à ce que la Grande-Bretagne organise une conférence à son sujet sans y inviter le gouvernement.

Port Soudan — Le ministre des Affaires étrangères Dr. Ali Youssef a envoyé un message écrit à son homologue britannique, David Lammy, transmettant l'objection du Soudan à ce que son pays organise une conférence sur le Soudan sans inviter le gouvernement soudanais, tout en invitant d'autres pays qui sont effectivement parties à la guerre contre le Soudan, contre son peuple et son État.

Dans sa lettre, reçue par la partie britannique la semaine dernière, le ministre a critiqué l'approche du gouvernement britannique, qui assimile l'État souverain soudanais, membre des Nations Unies depuis 1956, à une milice terroriste commettant un génocide, des crimes contre l'humanité et des atrocités sans précédent contre les civils.

Il a examiné les preuves de la tolérance de la Grande-Bretagne à l'égard de la milice, comme ce que la presse britannique a rapporté en avril 2024, affirmant que le ministère britannique des Affaires étrangères avait eu des pourparlers secrets avec la milice Janjaweed, et des visites de chefs de milice en Grande-Bretagne malgré les sanctions américaines à leur encontre, et le fait que la Grande-Bretagne représente une rampe de lancement pour la propagande de la milice, qui propage des discours de haine et prône la violence sexuelle.

La lettre indique que de nombreux Soudanais se demandent désormais combien d'atrocités et de massacres les milices Janjaweed doivent encore commettre contre les Soudanais avant que la Grande-Bretagne ne les reconnaisse comme un groupe terroriste.

La lettre indiquait que le ministère britannique des Affaires étrangères avait déclaré que les participants à la conférence étaient ceux qui soutenaient la paix au Soudan, alors que les Émirats arabes unis, le Tchad et le Kenya avaient été invités. Elle a estimé que l'invitation des Émirats arabes unis à la conférence leur offrait l'occasion d'améliorer leur image et de dissimuler leur implication dans le génocide au Soudan.

Il a déclaré que le précédent gouvernement britannique avait empêché le Conseil de sécurité de discuter de l'implication des Émirats arabes unis dans la guerre au Soudan en avril 2024, affirmant que si le Conseil de sécurité avait discuté de la question et adopté une position décisive à son encontre, cela aurait sauvé d'innombrables vies innocentes et mis fin à la guerre.

La lettre appelle le gouvernement britannique à revoir sa politique à l'égard du Soudan et à s'engager de manière constructive avec son gouvernement, sur la base des liens historiques entre les deux pays./ OSM

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