Cote d'Ivoire: Dans deux communes d'Abidjan, des élèves sans cours en raison d'une grève de l'enseignement public

En Côte d'Ivoire, un mouvement social touche les écoles du secteur public : un appel à la grève a été lancé dans les écoles primaires et secondaires par deux intersyndicales qui réclament notamment la revalorisation de primes trimestrielles. Un mouvement enclenché alors que le ministère de la Fonction publique menace de licencier les enseignants en grève. Dans les communes de Cocody et d'Abobo, le suivi a été variable d'un établissement à l'autre.

Au collège moderne de Mpouto, dans la commune de Cocody, deux enseignants sur une trentaine ont maintenu leurs cours. Et malgré cela, l'ambiance était plutôt studieuse : bon nombre d'élèves sont restés en classe pour faire leurs devoirs ou réviser des leçons, malgré l'absence de leur professeur.

Aux lycées modernes Abobo 1 et 2, plusieurs dizaines d'élèves sont rentrés chez eux en milieu de matinée, déplorant l'absence de leur enseignant. Près de 10 000 élèves sont inscrits dans ces deux établissements : la plupart d'entre eux ont prolongé la pause dans la cour de récréation.

Un mouvement surtout suivi à l'intérieur du pays, selon l'intersyndicale

Selon David Bli Blé, le porte-parole de l'intersyndicale, le mouvement est surtout suivi dans les écoles publiques de l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Pas de statistiques précises, pour l'instant, pour mesurer l'ampleur de cette grève.

Ce mouvement social vise notamment à réclamer une revalorisation de la prime d'incitation. Des discussions sont en cours depuis octobre dernier, mais les syndicats accusent le gouvernement de faire traîner les négociations.

« On fait face à des syndicalistes démagogues », a déclaré Soro Gninagafol, le directeur général de la Fonction publique, lors d'un débat télévisé la veille. Selon ce responsable, cette grève est illégale car elle survient en pleine trêve sociale et alors que des discussions étaient en cours.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.