Rabat — Les liens culturels et religieux entre le Maroc et le Sénégal ont été mis en lumière, lundi à Rabat, lors d'un séminaire international organisé à l'occasion de la célébration du 60e anniversaire de la Convention d'établissement entre les deux pays.
Au cours d'un panel sur "les échanges culturels et religieux multiséculaires entre le Maroc et le Sénégal", les intervenants ont été unanimes à souligner la "profondeur historique" de ces liens, enracinés dans la mémoire et nourris par les échanges humains, culturels et spirituels.
S'exprimant à cette occasion, le directeur du "Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies", Bakary Sambe, a souligné que le Maroc et le Sénégal sont liés par des relations séculaires qui sont basées sur une identité religieuse et culturelle commune, ajoutant que les deux pays jouent un rôle important dans la lutte contre les discours extrémistes.
Abordant la lutte contre le terrorisme, M. Sambe a fait observer que l'approche prônée par Rabat et Dakar, fondée sur la promotion d'un islam tolérant et humaniste, constitue une "réponse durable aux dérives idéologiques qui ciblent la jeunesse africaine".
Dans la même veine, le doyen du Collège des sciences sociales et directeur du "Center for Global Studies" à l'Université Internationale de Rabat (UIR), Farid El Asri, a mis l'accent sur les relations historiques liant Rabat et Dakar, soulignant le rôle central de la dimension religieuse dans la consolidation des liens entre les deux pays.
Il a, dans ce sens, relevé que les deux pays partagent un patrimoine religieux commun fondé sur le malikisme et le soufisme, estimant que le véritable enjeu réside aujourd'hui dans la transmission de ce patrimoine aux générations futures.
Pour sa part, Najib Mokhtari, directeur du programme international MENASA à l'UIR, a fait remarquer que la dimension religieuse occupe une place importante dans les relations maroco-sénégalaises, ajoutant que les deux pays partagent une volonté commune de bâtir une Afrique forte, souveraine et prospère.
Il a, d'autre part, mis l'accent sur l'importance de repenser les modèles éducatifs en Afrique du Nord et au Moyen-Orient en tenant compte des spécificités culturelles, historiques et linguistiques en vue de favoriser l'émergence d'une pensée critique, autonome et tournée vers l'innovation.
Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et du Président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye, ce séminaire a été organisé à l'initiative du "Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies", en partenariat avec l'Université Internationale de Rabat (UIR) et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG)