Des bacheliers des lycées techniques à Madagascar sont bloqués au baccalauréat. Ils ne sont pas admis aux écoles supérieures polytechniques, selon la ministre de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle, Marie Marcelline Rasoloarisoa, hier, dans le cadre de l'atelier "Mandinika aloha" au gymnase Mahamasina, hier. "Il y a des problèmes qu'il faut résoudre", a-t-elle souligné.
Huit cents enseignants, proviseurs et formateurs dans la région d'Analamanga ont été regroupés à cet atelier. Ensemble, ils ont diagnostiqué la situation de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, identifié les nouveaux besoins et ajusté les programmes scolaires à la conjoncture socio-économique actuelle. Ils ont identifié, ensemble, les failles qui expliquent pourquoi ces élèves échouent.
Ces enseignants ont discuté, par ailleurs, des solutions par rapport aux matières qu'il faudra ajuster, des idées pour voir les matières adaptées aux besoins actuels, car les programmes d'enseignement actuels ne sont plus en phase avec les besoins du marché du travail. C'est ce qui expliquerait, entre autres, le taux de chômage élevé à Madagascar.
Cet atelier aboutira à des réformes au niveau de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. "Ces réformes sont indispensables. Il y aura des ajouts de matières et de volumes horaires. Les matières seront, également, révisées. Il faut intégrer d'autres domaines comme le photovoltaïque, l'économie bleue, et adapter les programmes au changement climatique et aux besoins réels du marché du travail, car de nombreux métiers émergent et il faut préparer nos jeunes à ces métiers", poursuit Marie Marcelline Rasoloarisoa.