La hausse brutale du prix des tomates perturbe les habitudes alimentaires des ménages à Antananarivo. À Mahamasina, comme dans d'autres quartiers de la capitale, le kilogramme de tomates se vend actuellement entre 6 000 et 7 000 ariary, contre 2 000 à 2 500 ariary auparavant. Cette flambée des prix s'explique par la dégradation des récoltes, fortement touchées par les pluies provoquées par le récent cyclone.
Les conséquences se font sentir jusque dans les cuisines. Plusieurs commerçants ont temporairement cessé de vendre des tomates, faute de produits de qualité. « Actuellement, le prix du kilogramme de tomates est de 6 000 ariary dans plusieurs marchés de la capitale, aalors qu'il était de 2 000 ou 2 500 ariary avant l'augmentation des prix due aux pluies », explique une vendeuse à Ambodin'Isotry.
Face à cette situation, les ménages s'adaptent tant bien que mal. « Depuis que le prix des tomates a augmenté, j'ai dû revoir la façon dont je cuisine à la maison. Avant, j'en utilisais presque tous les jours pour les sauces et les soupes, mais aujourd'hui, c'est devenu trop cher », témoigne Maria, mère de famille.
Même constat du côté de Faratiana Rasoanirina : « Je fais maintenant des recettes sans tomates ou je remplace parfois par d'autres légumes moins chers. C'est vraiment dommage, car les tomates sont un ingrédient important dans la cuisine malgache, mais la réalité du coût de la vie nous pousse à faire des choix difficiles. »
Ingrédient essentiel de nombreux plats traditionnels, la tomate devient peu à peu un produit de luxe pour une partie de la population. Entre raréfaction sur les étals et pouvoir d'achat en baisse, les foyers malgaches revoient leurs priorités alimentaires.