Pour tenter de minimiser l'impact des nouveaux droits de douanes imposés par les Etats-Unis aux produits qu'ils importent du continent africain, les autorités ghanéennes ont pris contact avec Washington, lundi 7 avril. A Accra, le ministre ghanéen des Affaires étrangères a rencontré l'ambassadrice américaine au Ghana avec un objectif : tenter d'obtenir une exemption de la nouvelle taxe pour certains produits exportés par son pays outre-Atlantique.
Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre entre le chef de la diplomatie ghanéenne, Samuel Okudzeto Ablakwa, et l'ambassadrice des Etats-Unis au Ghana, Virginia Palmer, lundi 7 avril, à Accra, le ministère ghanéen des Affaires étrangères indique avoir obtenu une seule et unique assurance concrète des Américains : celle que les exportations ghanéennes de pétrole et de produits énergétiques au sens large ne seront pas affectées par les nouveaux droits de douane de 10 % instaurés ce week-end par l'administration Trump au monde entier. Mais pour Accra, le soulagement est immense et pour cause : l'or noir représente en effet 60 % de ses exportations vers son partenaire américain...
Pour le reste en revanche, le flou demeure. En ce qui concerne par exemple une « éventuelle exemption de droits de douane » pour le deuxième produit le plus exporté par le Ghana vers les Etats-Unis - le cacao - désormais taxé à hauteur de 10 %, la diplomatie ghanéenne fait savoir que la question a simplement fait l'objet « de discussions », sans plus de précisions.
Quant aux moyens de limiter la casse sur l'emploi et sur l'économie locales, les choses restent encore plus obscures : le ministère ghanéen des Affaires étrangères se contente d'indiquer à ce propos « le maintien de discussions continues » par des « voies diplomatiques » entre les deux pays.
Contacté par RFI, l'ambassade des Etats-Unis au Ghana a, quant à elle, précisé que la réunion de ce lundi avait surtout pour but de rassurer le gouvernement ghanéen sur l'importance des relations bilatérales entre Accra et Washington.