Il était temps ! La direction interrégionale de l'environnement et du développement durable Boeny-Betsiboka, dirigée par Jimmy Christian Andrianantenaina, a décidé de mettre fin à la gabegie sur l'exploitation, la coupe abusive ainsi que le transport des bois ordinaires et bois de palissandre à Mahajanga.
Cela fait plusieurs années que le trafic et le va-et-vient de ces marchandises à Antsahabingo durent sans être inquiétés. Ce, en dépit des interdictions du ministère depuis janvier 2019.
La décision de suspendre toute activité liée à la coupe, au transport et à l'exploitation des bois ordinaires et précieux, prise par le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD) en janvier 2019, demeure toujours en vigueur.
« L'exploitation et l'exportation de bois précieux restent interdites à Madagascar », avait rappelé l'ancien ministre de l'Environnement et du Développement durable d'antan en 2020.
Vendredi dernier, le directeur, accompagné des éléments de la Gendarmerie nationale de Mahajanga, a effectué une descente à Antsahabingo et rappelé à l'ordre les démarcheurs, les collecteurs ainsi que les commerçants et transporteurs, dont des charretiers transportant des charbons de bois, et tous ceux qui se livrent à cette activité illégale et informelle.
Dégradation alarmante
« Depuis 2019, toute exploitation liée à cette filière est interdite et suspendue. Mais on constate à Mahajanga, notamment à Tsaramandroso et partout, que la gabegie règne face à la circulation de charrettes qui transportent des bois non autorisés, ordinaires ou palissandre, dans la ville et sur cette place.
L'État et la DIREDD ne resteront pas passifs face à cette situation. On va prendre les mesures adéquates après cette sensibilisation et ces informations sur les lois qui régissent le secteur. Cette situation frise la honte. Aucun permis d'exploitation n'est plus délivré depuis 2019 », a déploré Jimmy Christian Andrianantenaina.
Dans la région Boeny, les forêts subissent une dégradation alarmante en raison de l'exploitation anarchique et de la coupe illégale des arbres. On observe des incessants va-et-vient de vélos et de charrettes à boeufs remplis de sacs de charbon de bois, de rondins de bois ordinaires ou de palissandres, tous les soirs et très tôt le matin, le long de la RN4.