Madagascar: Souveraineté maritime - Le pays renforce la lutte contre la pêche illégale

Le ministère de la Pêche réaffirme son engagement dans la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). Le pays se positionne comme un leader dans la protection de ses ressources maritimes.

Le ministère de la Pêche et de l'Économie bleue a réaffirmé hier, en marge d'une journée de portes ouvertes dans ses locaux à Ampandrianomby, son engagement dans la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN). Cette lutte s'inscrit dans une stratégie à la fois nationale et régionale visant à protéger les ressources halieutiques et garantir un avenir durable pour l'économie bleue du pays.

La FAO estime qu'à l'échelle mondiale, la pêche illégale génère des pertes de 24 milliards de dollars par an. Pour Madagascar, la lutte contre la pêche illégale a permis d'économiser environ 14 millions de dollars en 2016, un chiffre qui reste d'actualité selon le ministre de la Pêche et de l'Économie Bleue, Paubert Mahatante Tsimanaoraty, car à ce jour, aucune donnée plus récente n'est disponible.

Pour faire face à cette situation, Madagascar a renforcé la coopération entre plusieurs ministères, notamment ceux des Forces armées, de la Gendarmerie, des Finances et les Douanes, ainsi que les autorités de sécurité publique. Le pays a également intensifié sa collaboration régionale, en particulier dans le cadre du Programme Régional de Surveillance de la Pêche (PRSP).

Réduction des licences

Avant 2021, Madagascar ne disposait que de deux navires pour surveiller ses eaux. Aujourd'hui, ce nombre est passé à 23, avec deux autres navires en préparation grâce à l'aide des partenaires japonais, selon les propos du ministre. Le financement de cette lutte a également été renforcé, avec un budget de 1 milliard d'ariary, permettant ainsi une surveillance accrue des zones de pêche.

Dans cette bataille contre la pêche illégale, Madagascar a fait un grand pas en avant en réduisant drastiquement le nombre de licences de pêche. Avant 2021, 255 licences étaient délivrées, aujourd'hui, ce chiffre est tombé à 69 et devrait atteindre environ 121, afin de mieux contrôler l'exploitation des ressources maritimes. Cette régulation concerne aussi bien les chalutiers crevetticoles que la pêche artisanale et les navires de l'Union européenne. De plus, « aucune licence de pêche n'est désormais attribuée aux navires étrangers », affirme le ministre, garantissant ainsi que seules les entreprises malgaches puissent exploiter les ressources maritimes.

Les efforts de régulation commencent à porter leurs fruits, avec « un retour significatif des poissons le long des côtes », ajoute-t-il, un signe encourageant de la régénération des stocks halieutiques. Un registre régional des navires de pêche a également été mis en place pour garantir la transparence et le respect des règles, assurant ainsi une pêche durable pour l'avenir.

Madagascar se positionne aujourd'hui comme un leader dans la lutte contre la pêche illégale au sein de la SADC, en renforçant ses actions de coopération avec ses voisins. Le pays a signé plusieurs accords et développé des stratégies pour assurer une surveillance efficace et coordonnée des activités de pêche. « Les seize pays de la SADC doivent s'unir pour combattre ensemble la pêche illégale », souligne le ministre de la Pêche et de l'Économie bleue, Paubert Mahatante Tsimanaoraty.

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