Ile Maurice: Revenu minimum garanti à Rs 25 000, plaident les syndicalistes

Après la réunion élargie réunissant les partenaires sociaux et les représentants de la société civile le 4 avril, à laquelle assistaient le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, ainsi que son junior minister, Dhaneshwar Damry, pour lancer le coup d'envoi des consultations prébudgétaires, ce dernier a entamé une série de rencontres sectorielles. Hier, c'étaient les responsables syndicaux qui, comme les années précédentes, sont venus avec une longue liste de propositions.

Tout en souscrivant aux priorités développées par Dhaneshwar Damry pour protéger l'économie et relancer celle-ci pour les cinq prochaines années, le président du National Trade Union Council (NTUC), confédération syndicale regroupant les fonctionnaires, les employés du privé et les travailleurs de l'industrie sucrière, Naraindranath Gopee, a souligné l'urgence de redonner du pouvoir d'achat aux travailleurs du pays, en proposant de porter le revenu minimum garanti à Rs 25 000, contre Rs 20 000 actuellement.

Dans le même souffle, le NTUC propose qu'un salarié disposant d'un revenu annuel de Rs 1 million soit exempté de l'impôt sur le revenu. Concernant les bénéficiaires de la pension de vieillesse, Naraindranath Gopee suggère que chaque membre dont la pension (pension de base et pension professionnelle) ne dépasse pas Rs 75 000 par mois bénéficie d'une carte d'exemption de TVA. Cette carte permettrait d'acheter des produits de consommation courante dans les supermarchés sans être soumis à la TVA.

Carte électronique pour les transports

De plus, pour lutter contre les abus constatés dans le cadre de la gratuité du transport en commun, notamment au niveau des compagnies d'autobus, le NTUC propose dans son mémoire prébudgétaire que les élèves et les membres du troisième âge soient munis d'une carte électronique, à l'instar du Metro Express, pour accéder à ce mode de transport.

De son côté, la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) plaide en faveur d'une justice sociale à travers une croissance inclusive, où le niveau de vie des citoyens ne peut dépendre des caprices du marché. Dans un mémoire d'une douzaine de pages, son président, Reeaz Chuttoo, ainsi que sa secrétaire générale, Jane Ragoo, insistent sur le fait qu'en raison des contraintes démographiques, il faudra ouvrir les frontières du pays pour une immigration contrôlée.

Ainsi, la confédération est favorable à l'emploi de travailleurs étrangers dans des secteurs où aucune compétence locale n'est disponible. Reeaz Chuttoo soutient que le permis de travail doit être converti en occupation permit permettant aux travailleurs étrangers d'être accompagnés de leur famille.

Sur le front des prestations sociales, la CTSP propose que les allocations sociales et les pensions de vieillesse soient alignées sur le salaire minimum.

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