Luena (Angola) — Le manque de culture de dénonciation parmi les citoyens a affaibli la production de dossiers contre la corruption dans la province de Moxico, a déclaré, lundi, le procureur titulaire, José Brás Macosso.

Le magistrat s'adressait à la presse dans le cadre d'une conférence sur « l'analyse historique du parcours évolutif du ministère public, dans le cadre du mois de la légalité ».

Interrogé sur le faible niveau de performance du ministère public en matière de lutte contre la corruption dans la région, le magistrat a expliqué que cette institution a reçu peu de plaintes à ce sujet, mais que celles qui sont reçues ont reçu un traitement approprié.

« Des procès de contrebande de carburant, de vandalisme de biens publics, de chasse prédatrice, entre autres, sont en cours».

Il a donné un exemple de la façon dont, au cours des quatre derniers mois, depuis qu'il a pris la direction de l'institution à Moxico, le PGR n'a reçu aucune plainte pour corruption, appelant la population à créer une culture de dénonciation des actes illégaux.

Sans toutefois donner plus de détails, il a affirmé que dans les 30 jours, le Bureau du Procureur Général de la République (PGR) présenterait quatre cas de détournement de fonds au tribunal.

José Brás Macosso a ajouté que le déficit de magistrats est une autre préoccupation du PGR au niveau provincial.

Actuellement, a-t-il dit, l'institution compte 17 magistrats, dont quatre sont en congé de maladie et trois transférés à Moxico Leste, enregistrant un déficit de 10 procureurs.

Le mois de la légalité faisant allusion au 46e anniversaire du PGR s'est déroulé sous le thème « Le Bureau du Procureur général et les 50 ans d'Indépendance nationale : réalisations et défis ».