Après avoir analysé les défis gigantesques dans le processus du développement local et durable à Uvira, Il est important aujourd'hui et maintenant de sensibiliser et mobiliser vigoureusement les jeunes de la ville et territoire d'Uvira sur comment arriver à contribuer au développement local et durable de cette entité qui est en quête du changement souhaité.
Nous sommes dans une situation préoccupante et chronique, avec des défis sur le plan sécuritaire, bonne gouvernance locale, droits humains, genre, économique, sociologique, politique, protection civile et d'enfances, culturels et technologiques, etc.
C'est pourquoi, nous devons d'une manière ou d'une autre prendre conscience de nos responsabilités diverses pour arriver au changement de mentalité pratique de la population et participer à la reconstruction socioéconomique et industrielle d'Uvira.
C'est tellement difficile de développer Uvira ville et territoire, avec cette mentalité de batoka mbali na batoka karibu, avec des philosophies politiques sans éthique collective et dont une grande majorité des opérateurs économiques locaux sont plus prédateurs que acteurs du développement collectif d'Uvira.
Aujourd'hui la jeunesse d'Uvira ville et territoire dans sa diversité, devrait prendre les choses en main en vue de s'organiser petit à petit dans les secteurs divers (économie, social, culturel, politique, technologie, agriculture et élevage, administration, etc.) en travaillant en synergie d'actions et continuer à décourager toutes ses associations prédatrices et putschistes qui sont parfois dans la sphère politique, économique, société civile et dans la sphère culturelle.
Oui, c'est une tâche difficile qui nécessite des cerveaux dans plusieurs domaines stratégiques et cela permettra à Uvira d'imposer un autre paradigme pour contribuer à l'amélioration des conditions de vie des uvirois et lutter contre la criminalité économique locale, les tracasseries fiscales et militaires.
Il est opportun que la jeunesse d'Uvira soit trop exigeant vis à vis des organisations de la société civile, la FEC, la Mairie, les services de sécurité d'Uvira, les groupes armés, les politiciens, les ONG internationales et nationales, les asbl et les institutions publiques à Uvira, car la plupart de ces structures ci-haut citées, contribuent plus à la paupérisation de masse et à la pérennisation des antivaleurs dans les services privés et publics, faute de manque de contrôle citoyen permanent et de dynamisme de la majorité des jeunes d'Uvira ville et territoire.
Pour y arriver, la jeunesse d'Uvira ville et territoire doit éviter de tomber dans des pièges d'être souvent des jeunes de course des politiques démagogues et prédateurs, les fans des opérateurs économiques sans conscience sociale et c'est pourquoi nous devons toujours créer et organiser d'une manière responsable nos structures pour être à mesure d'agir en équipe et en réseau. S'inspirer positivement d'autres jeunes des grandes villes congolaises, africaines et occidentales, en vue de faire rayonner les innovations à Uvira.
L'approche de l'intelligence collective reste pour nous une panacée en vue de transcender nos égos et promouvoir la culture du bonheur partagé et de créativité société et économique.
Il est temps d'investir grandement dans le secteur primaire, faire rayonner la plaine de Ruzizi en agriculture et surtout aider le gouvernement congolais à consolider la sécurité d'Uvira ville et territoire, car le développement c'est d'abord la consolidation de la sécurité et le progrès du secteur primaire qui va bousculer aussi le secteur secondaire et tertiaire.
Pour se faire, nous devons, nous jeunes d'Uvira ville et territoire, identifier les opérateurs économiques de bonne foi, les doyens dans certains et patriarches qui sont dans la bonne voie, pour créer des groupes d'actions et des réflexions intergénérationnels, en cherchant continuellement des ressources financières et logistiques en vue de booster l'économie locale, renforcer la cohésion sociale et soutenir les jeunes porteurs des projets et entrepreneurs à Uvira ville et territoire.