La bataille contre l'inflation reste la priorité des priorités de l'Association pour la protection des consommateurs de l'île Maurice (ACIM). C'est ce qu'a déclaré Jayen Chellum, le secrétaire général de cette association, à l'issue de la première rencontre qui a eu lieu jeudi dernier entre le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam, et les différents représentants de la société en vue de la préparation du Budget 2025-26.
Pour Jayen Chellum, le précédent gouvernement avait basé sa stratégie de croissance économique uniquement sur la consommation, ce qui a provoqué selon lui des augmentations de prix en cascade. «Pendant les cinq dernières années, il n'y avait quasiment pas de contrôle de prix et de maximum mark-up sur certains produits. C'est en 2022 et suite à la pression exercée par l'ACIM que le gouvernement avait accepté de contrôler certains prix. Il y avait clairement des abus de la part de certains commerçants et importateurs. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problèmes de fret, mais nous savons tous que quand le fret augmente, les prix subissent une augmentation immédiate, tandis que quand le fret baisse, il n'y a pas de baisse des prix. D'ailleurs, c'est la même chose en ce qui concerne le dollar», a soutenu Jayen Chellum.
Ce dernier est aussi d'avis que certains opérateurs économiques dans le secteur du commerce ont su profiter de certains mécanismes pour augmenter leurs profits. «Donc, pour nous, le prochain Budget doit en priorité s'attaquer à ce problème de hausse des prix de produits de consommation. Le gouvernement doit maintenant venir de l'avant avec certaines mesures dans cette direction. Là où il faut avoir plus de contrôles, il faut imposer des mesures pour limiter les profits sur certains produits. De plus, comme le gouvernement actuel a déjà dit que le pays passe par une situation très difficile sur plan économique, c'est dans son intérêt de contrôler au mieux l'inflation. Sinon, il va y avoir des demandes pour une hausse généralisée des salaires.»
En ce qui concerne la politique de fixer les prix de certains produits, Jayen Chellum est d'avis qu'il faut respecter la loi. «Il faut empêcher que certains commerçants profitent de la faiblesse des consommateurs. Le gouvernement doit utiliser les outils à sa disposition, c'est-à-dire les lois pour empêcher les abus. De plus, c'est une très bonne chose que les autorités aient augmenté les amendes pour les commerces qui n'affichent pas leurs prix.»
