Quatre suspects dans le meurtre d'Irfaan Supur ont été arrêtés hier. La veille, le lundi 7 avril, il y avait eu une importante mobilisation policière pour retrouver le corps de cet habitant de La Tour Koenig âgé de 31 ans porté disparu depuis le 21 mars. Son père avait alerté la police, inquiet de ne pas le voir rentrer à la maison.
Lundi, à la suite d'informations crédibles, les hommes du surintendant de police (SP) Dussoye, patron de la Criminal Investigation Division de Port-Louis Sud, ont procédé à l'arrestation de Ludovic Carver, 35 ans, connu des services de police. Soumis à un interrogatoire, il a avoué avoir été témoin de l'agression d'Irfaan Supur par certaines personnes à Pointe-aux-Sables le dimanche 23 mars.
Il a également révélé que ces individus avaient transporté le corps dans un champ de canne à Albion avant de s'en débarrasser. Une équipe de la SSU a effectué un ratissage du champ de canne à sucre. Un fragment d'os y a été récupéré, mais le corps d'Irfaan Supur est resté introuvable. Le drone de la police a aussi été mis à contribution. La scène de crime a été examinée et des traces de sang retrouvées sur place. Des prélèvements d'ADN sur des bouteilles de bière ont été effectués et un bandage a été récupéré par le personnel du Scene of Crime Office.
Le suspect arrêté avait également rapporté une agression contre sa personne le 23 mars. Selon Ludovic Carver, ce jour-là, vers 19 h 10, alors qu'il se trouvait chez lui, des individus - dont deux qu'il connaissait - ont fait irruption dans sa cour et l'ont agressé à l'aide de morceaux de bois et de barres de métal. Il avait reçu des soins à l'hôpital Dr Jeetoo, à Port-Louis. Une accusation provisoire de «conspiracy to commit murder» a été retenue contre lui.
Cette affaire devait connaître un dénouement hier avec l'arrestation des quatre autres suspects. Ils ont été interrogés par la Major Crime Investigation Team dans l'après-midi et sont passés aux aveux. Ils devront conduire les enquêteurs à l'endroit où se trouvait le corps d'Irfaan Supur.
Les proches de ce dernier relatent que le jeune homme serait tombé dans l'enfer de la drogue mais qu'il était serviable. Il gagnait sa vie en travaillant avec son père, un fabricant de meubles en rotin. Il était séparé de son épouse et a une fille de dix ans. Il devait signer sa présence au poste de police de La Tour Koenig trois fois par semaine. L'enquête est menée par le chef inspecteur Jugoo, l'inspecteur Ramjheetun, sous la supervision du surintendant Seeburruth.