Rebondissement dans l'affaire de l'accident de la route impliquant Adrien Duval, qui s'était produit dans la soirée du 21 septembre 2021 à Ébène. Les hommes de loi de l'avocat politicien, membre et député du PMSD, ont déposé une motion devant la magistrate Veerabadren lors de l'audience qui s'est tenue devant la cour de Rose-Hill hier matin. Meᣵ Jacques Panglose, GOSK, Avineshwar Dayal et Alexandre Leblanc, demandent qu'une enquête soit instituée par le Directeur des poursuites publiques (DPP) dans cette affaire en raison d'allégations de complot qui aurait été ourdi contre leur client et qui a été révélé par Missie Moustass à travers ses «fameuses» fuites l'an dernier.
Pour rappel, Adrien Duval répond à quatre chefs d'accusation. Il lui est reproché d'avoir refusé de se soumettre à un alcootest et à un test urinaire, d'avoir infligé involontairement, mais par imprudence, des coups et blessures à la conductrice de l'autre voiture, d'avoir refusé de fournir un specimen of breath et d'avoir conduit une voiture avec une concentration d'alcool supérieure au taux autorisé dans le sang. Face à la presse à leur sortie du tribunal, Me Panglose a précisé avoir déposé une motion car «il y a des choses qui ont été révélées concernant cette présente affaire. Nous avons demandé au DPP de bien vouloir faire une enquête pour savoir si the enquiry (avant de mettre l'affaire en cour) was done properly parce que les Moustass Leaks qui ont été repris au Parlement par le Premier ministre actuel disent supposément qu'il y a eu un complot entre des officiers hauts gradés de la police et d'autres personnes pour faire du tort à l'accusé».
Me Panglose a poursuivi en soutenant que la poursuite n'avait également pas remis 12 documents, essentiels à la défense, ce qui constitue un «abuse of process» et que l'affaire aurait dû être arrêtée immédiatement. Toutefois, il a précisé, qu'entre-temps il y a eu les Moustass Leaks et que ses collègues et lui ont dû faire le nécessaire, dans les intérêts de la justice, pour que l'accusé bénéficie d'un procès équitable. «C'est très important. La poursuite a remis quelques documents aujourd'hui et l'affaire a été renvoyée au 12 juin en attendant de savoir si le DPP, qui est une personne indépendante, considérera notre demande.» Dans une brève déclaration, Me Leblanc, a tenu à rappeler que la demande de la défense pour obtenir lesdits documents avait été faite en juin 2024 et que tous les accusés ont droit, et cela, dans toutes les affaires, d'être confronté à toutes les pièces récoltées par la police pendant une enquête alors que dans le cas présent cela a, hélas, pris un an.