Les travaux de l'enquête judiciaire visant à faire la lumière sur le décès de David Gaiqui, un habitant de Pailles, se sont poursuivis en cour de district de PortLouis Sud le lundi 7 avril devant la magistrate Naazish Sakauloo. Le chef médecin légiste de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, qui avait pratiqué l'autopsie du défunt en présence du Dr Satish Boolell, ex-chef médecin légiste à la retraite exerçant à présent dans le privé, a été appelé à la barre des témoins.
Le Dr Gungadin a été contre-interrogé par Me Muhummud Bhatoo, représentant du bureau du DPP. Il a expliqué que le décès de David Gaiqui est dû à une thrombose coronaire aiguë et que le défunt avait déjà subi un infarctus dans le passé. Concernant les blessures relevées sur le visage du défunt, le Dr Gungadin souligne qu'ils résultent d'une chute du défunt, suivant une perte de conscience, créant l'impact avec son visage. Le médecin a aussi indiqué qu'il est au courant que David Gaiqui avait été admis à l'hôpital Dr Jeetoo environ une semaine avant sa mort, suite à des problèmes de santé. Questionné sur le témoignage de Roselle Gaiqui, sa veuve, qui avait en cour fait état que le défunt avait les orteils cassés, le Dr Gungadin dit n'avoir pas remarqué d'orteils cassés.
Pour rappel, David Gaiqui est décédé le 10 mai 2020. Il s'était évanoui sur le parking de l'hôpital Jeetoo à Port-Louis alors qu'il s'y était rendu pour des soins. Ses proches parlent de zones d'ombre entourant son décès. David Gaiqui était devenu célèbre après qu'une photo de lui, nu, menotté et enchaîné à une chaise dans le bureau de la Criminal Investigation Division de Curepipe en 2018, avait circulé sur Facebook par son avocat Me Anoup Goodary.
Il était soupçonné de vol. L'affaire avait ensuite été rayée par manque de preuves. Il avait engagé des poursuites contre l'État et le commissaire de police réclamant Rs 50 millions de dommages pour le traitement inhumain qu'il aurait subi. David Gaïqui était aussi celui qui avait aussi fait éclater l'affaire Cael Permes mort dans des circonstances troublantes en prison. Les travaux de l'enquête judiciaire reprendront le 6 mai.