Saint-Louis — Le projet CIRAWA mise sur la transition agroécologique et le changement des habitudes culturales pour promouvoir une agriculture résiliente en Afrique de l'Ouest, a-t-on appris de sa coordinatrice au Sénégal, Mame Farma Ndiaye.
Le projet CIRAWA "travaille sur la transition agroécologique et l'accompagnement des producteurs dans le changement de leurs habitudes culturales", a expliqué Mme Ndiaye à des journalistes, mardi, à Saint-Louis, en marge de l'ouverture d'un atelier de cinq jours regroupant les partenaires de ce projet.
Le projet CIRAWA, financé par l'Union européenne pour une durée de cinq ans, est mis en oeuvre au Sénégal dans la vallée du fleuve et dans le bassin arachidier.
Il intervient également dans trois autres pays que sont le Cap-Vert, la Gambie et le Ghana, avec l'ambition de développer des stratégies agroécologies innovantes, pour renforcer la résilience climatique en Afrique de l'Ouest.
Selon sa coordonnatrice au Sénégal, "la finalité c'est d'avoir une agriculture durable capable de s'adapter aux différents enjeux liés à la fertilité du sol et aux changements climatiques et en tenant compte des besoins des producteurs".
Il concourt à la sécurité alimentaire et à la résilience des producteurs face aux impacts des changements climatiques, a soutenu Mame Farma Ndiaye, chercheur au Centre de recherche agricole (CRA) de l'Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).
Dans cette optique, le projet CIRAWA apporte aux producteurs des technologies agroécologiques devant leur permettre de s'en sortir avec des rendements acceptables en cas d'intempéries.
Jules Balaya, directeur pays du projet CIRAWA au Burkina Faso, a lui mis l'accent sur l'importance de l'arboriculture pour arriver à de bons rendements.
"Dés que vous enlevez la composante ligneuse qui est l'arbre ou les arbustes, le sol et toutes les conditions de production s'effondrent", a-t-il dit, en insistant sur l'ambition du projet d'aider les producteurs à se prémunir contre les effets néfastes des fluctuations des rendements agricoles d'une année à une autre.
"Pour cela, il faut que l'arbre joue son rôle et contribue à la durabilité des systèmes de production", a poursuivi M. Balaya, également représentant pour le Sahel d'une structure sous-régionale travaillant sur l'utilisation de l'arbre "à tous les niveaux et à toutes les échelles".