Au total, 26% de femmes ou de bébés sont morts pendant les accouchements dans des structures sanitaires de Bunia au cours de l'année 2024, a rapporté mardi 8 avril la Synergie des sages femmes et des gynécologues.
Selon cette structure, l'ignorance et la négligence de certains parents sont parmi les causes de cette forte mortalité néonatale.
La responsable du Programme national de santé de la reproduction en Ituri indique qu'un plan de riposte est en oeuvre pour lutter contre ce phénomène.
De nombreux décès sont enregistrés lors de l'accouchement dans des hôpitaux de Bunia.
Cette situation est due en partie soit aux erreurs médicales ou d'une prise en charge déficiente.
Achille Dhezonga Chau, gynéco-obstétricien et président de la Société congolaise de la pratique de sage-femme, allègue que 26% de morts ont été enregistrés pendant les accouchements durant l'année 2024 dans la ville de Bunia.
Victime d'une mauvaise prise en charge dans une formation médicale de la place, cette femme qui a requis l'anonymat, affirme avoir perdu un de ses jumeaux lors de l'accouchement :
« A l'hôpital où j 'étais, il n'y avait pas de machine pour la réanimation. On était obligé d'aller dans un autre hôpital là aussi il n'y avait pas d'énergie. On devait aller chercher le groupe électrogène à la maison pour sauver l'enfant. Et le lendemain, l'enfant était décédé. C'était vraiment un choc terrible pour nous ».
Pour faire face à cette situation, la chargée du Programme de santé de la reproduction de l'Ituri précise qu'une formation des prestataires en santé est en cours.
Dr Dudu Kove appelle également les parents à respecter les étapes de la consultation prénatale.