Sénégal: La Lettre de politique sectorielle veut renforcer la surveillance épidémiologique et la prévention

Dakar — Le renforcement de la surveillance épidémiologique et l'amélioration de la prévention sont au coeur de la nouvelle Lettre de politique sectorielle du ministère de la Santé et de l'Action sociale pour la période 2025-2029.

Selon le document dont l'APS a eu connaissance, "le secteur de la santé est confronté à divers risques qui peuvent avoir un impact significatif sur son développement qui concernent entre autres les risques épidémiologiques, climatiques, budgétaires, sociaux politiques".

Les risques épidémiologiques comprennent l'apparition de nouveaux pathogènes qui représente une menace élevée entraînant une surcharge du système de santé et une réaffectation du budget avec un fort impact sur le développement du secteur.

Pour y faire face, le ministère estime qu'il "est essentiel de renforcer la surveillance épidémiologique et d'améliorer la prévention et la préparation aux urgences sanitaires".

Parmi les risques climatiques, la tutelle cite les vagues de chaleur et les catastrophes naturelles qui constituent un "risque élevé", influençant les politiques sanitaires et entraînant une surcharge de travail.

Selon la LPS, "l'intégration des questions climatiques dans la stratégie de santé est une mesure clé pour atténuer ces impacts".

Evoquant les risques environnementaux, le document signale que la pollution de l'air et les déchets biomédicaux sont des menaces "importantes", de même que la pollution de l'eau qui représente un risque moyen. "Ces facteurs affectent la santé publique et nécessitent des mesures de gestion adaptées", souligne la LPS du ministère de la santé.

Le document relève que les ponctions budgétaires et la forte dépendance aux financements des bailleurs extérieurs constituent un risque "élevé" qui pourrait ralentir la mise en oeuvre des stratégies et compromettre les objectifs du secteur.

Pour le ministère, "la mobilisation des ressources internes et les investissements privés sont essentiels pour limiter ces impacts".

Il souligne également que les risques sociaux, les barrières socioculturelles et le manque d'appropriation des stratégies par la population présentent un risque élevé, retardant la mise en oeuvre des politiques. D'où le besoin d'une communication efficace et l'intégration des aspects socioculturels dans les politiques de santé.

La LPS pointe également les risques politiques notamment l'instabilité institutionnelle et les crises économiques qui peuvent affecter le secteur de la santé.

Concernant la performance, la Lettre de politique sectorielle note que "des systèmes d'information inefficaces, des rétentions d'informations récurrentes, l'insuffisance de personnel qualifié et l'absence de maintenance des infrastructures sont des risques majeurs, impactant fortement le suivi des performances du secteur".

Selon le document toujours, "les cyberattaques et les défaillances des systèmes informatiques représentent un risque élevé pouvant entraîner des pertes de données et une rupture des services de santé".

Pour le ministère, "l'ensemble de ces risques souligne la nécessité d'une approche proactive et des stratégies d'atténuation adaptées afin d'assurer un développement durable et efficace du secteur de la santé et de l'action sociale".

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