Les enquêteurs de la FCC ont récemment effectué une perquisition dans les locaux de Kuros Construction Solutions Ltd, une société de construction opérant à Maurice, au centre d'une vive controverse après avoir bénéficié d'une aide financière substantielle de Rs 400 millions de la MIC. Cet investissement, censé garantir la pérennité de l'entreprise, est désormais au coeur de multiples interrogations, notamment sur son octroi et son utilisation. D'ailleurs, les enquêteurs voudront savoir comment la société a bénéficié de ce montant. Kuros Construction s'est notamment occupée de la construction de la maison de Renganaden Padayachy à Roches-Brunes.
La présence de Selven Warden, directeur de Kuros Construction, à la FCC hier, a particulièrement attiré l'attention. Ce dernier fait l'objet de soupçons en raison de ses liens présumés avec l'ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Il devra fournir des explications sur la manière dont, parmi une multitude d'entreprises, Kuros Construction a été choisie pour bénéficier d'une telle somme de la MIC. Il est notamment représenté par Me Joy Beeharry qui a fait son entrée à la FCC aux alentours de 19 heures. À sa sortie des locaux de la FCC, Selven Warden a déclaré que c'est une enquête longue et technique.
Malgré cette aide considérable, Kuros Construction a traversé une période de difficultés financières au début de l'année. L'entreprise, en réponse à ces défis, a pris l'engagement de régler les salaires dus à ses employés sur un plan de paiements échelonnés, après une médiation du ministère du Travail. Cependant, cette situation reste préoccupante, car malgré l'injection de Rs 400 millions, l'entreprise n'a pas été en mesure de remplir ses engagements, notamment en ce qui concerne le paiement des salaires. Ce paradoxe soulève de vives interrogations sur la gestion des fonds reçus et sur la stratégie financière de la société.
L'objectif de l'aide de la MIC était de garantir la continuité des opérations de Kuros, en particulier dans des projets d'envergure, tels que la construction de logements sociaux dans le cadre du programme de la National Social Living Development Ltd. Pourtant, malgré l'aide substantielle reçue, l'entreprise n'a pas respecté ses engagements financiers, ce qui soulève des doutes sur sa capacité à honorer ses obligations, y compris le remboursement des fonds de la MIC.